Comment bien passer l'hiver en voiture ancienne ?,  Dossiers

Comment hiverner sa voiture ancienne ?

Les voitures anciennes n’aiment pas l’immobilisation : cela peut paraître étrange, mais une voiture se conserve mieux lorsqu’elle roule que lorsqu’elle est remisée ! Pourtant, nombreux sont les passionnés qui utilisent leur voiture de collection uniquement durant les beaux jours et qui l’hivernent le reste du temps. En effet, pour les propriétaires de jolies autos qui habitent des régions au climat rustique et à qui l’hiver fait peur (pluie, sel de déneigement, froid), la question s’impose : quelles précautions faut-il prendre pour hiverner sa voiture ancienne ? Je vous propose ici mes conseils et astuces pour entreposer au mieux sa voiture de collection durant l’hiver (sous abri ou à l’extérieur) et ainsi la redémarrer au printemps dans les meilleures condition. Mode hibernation activé ! 🙂

Pour ceux qui veulent aller à l’essentiel, vous trouverez à la fin de l’article un fichier PDF récapitulatif (2. dans le sommaire).

COMMENT HIVERNER ET PROTÉGER SA VOITURE ANCIENNE DE L’HUMIDITÉ ET DU FROID ?

1. La batterie

Pourquoi entretenir sa batterie l’hiver ?

La batterie est un organe sensible de la voiture et requiert un entretien tout particulier, a fortiori durant l’hiver. Une batterie non chargée pendant trop longtemps perd de son autonomie et pourrait bien être incapable de fournir la puissance nécessaire lors du prochain démarrage, même après une charge complète. Dans ce cas-là, son remplacement sera inévitable. La batterie craint deux choses :

La décharge : lorsqu’une batterie reste branchée au circuit électrique, elle finit par se décharger, même si le contact n’est pas mis. En effet, il persiste une consommation électrique minime (pertes) qui décharge progressivement la batterie.

Le froid : vous avez pu le remarquer lors de vos démarrages hivernaux, les batteries ne délivrent pas leur pleine intensité lorsqu’il fait froid, et craignent le gel.

Débrancher la batterie ou la déposer complètement de la voiture

Il y a donc quelques mesures préventives à réaliser au moment d’hiverner sa voiture :

  • Débrancher la batterie. La batterie peut rester en place, il suffit de débrancher les cosses. Vous pouvez également utiliser une cosse coupe-circuit, pour plus de facilité.
  • Si les températures sont négatives, déposez complètement la batterie et entreposez-là dans un lieu sec (l’humidité favorise la décharge) et à l’abri du gel). Ne la stockez pas dans un endroit chauffé : contrairement à ce que l’on pense, une batterie se décharge plus vite à 30°C qu’à 7°C. La température optimale de stockage d’une batterie pour limiter sa décharge est aux alentours de 15°C.

Retirer les cosses de la batterie pour la débrancher ou la déposer pour la stocker dans un lieu hors gel. Vous pouvez également utiliser une cosse coupe circuit (droite) : il suffit de dévisser légèrement la molette pour couper la batterie.

Utiliser un chargeur d’entretien spécial hivernage

  • L’hiver, l’idéal est d’utiliser un chargeur doté d’une fonction hivernage, aussi appelé chargeur d’entretien. J’utilise un chargeur CTEK MXS 3.8 qui est équipé d’un mode “flocon de neige”.  Ce mode maintient la capacité de la batterie à 95–100 % : le chargeur surveille la tension de la batterie et envoie si nécessaire une impulsion pour la maintenir chargée. C’est ce qu’on appelle une charge d’entretien. L’intérêt est que vous pouvez laisser branché le chargeur toute la période hivernale, sans vous en occuper : il gère automatiquement la charge de votre batterie.
Une fois déposée, on entrepose la batterie dans un lieu hors gel et sec. L’idéal est de lui maintenir une charge d’entretien à l’aide d’un chargeur adéquat (ici, un CTEK). Ce chargeur peut également être utilisé lorsque la batterie est encore en place dans le véhicule.
Ce chargeur de batterie est équipé de 3 positions : moto, auto, et, celui qui nous intéresse aujourd’hui, flocon de neige (charge d’entretien).

Faire tourner le moteur régulièrement pour la recharger

  • Si vous n’avez pas de chargeur d’entretien, une autre solution est de recharger complètement la batterie toutes les 3 semaines (avec un chargeur classique ou en faisant tourner le moteur). Ça fait le boulot, mais c’est plus contraignant.

Il existe également des housses thermiques pour batterie afin de les protéger du gel : c’est l’idéal dans les régions où les températures descendent très bas et si l’on n’a pas la possibilité de mettre la batterie dans un endroit tempéré.

Une housse thermique de batterie : n’en ayant jamais utilisé, je ne peux pas vous dire si c’est vraiment efficace.

2. Les pneus

Le risque lorsqu’une voiture est remisée pendant plusieurs mois est de se retrouver avec des pneus déformés (plats ou ovalisés) sous le poids de l’auto. Pour éviter cela, il y a quelques précautions à prendre :

  • Gonfler vos pneus au dessus des pressions normales recommandées, proche du maximum admissible. Cela ne risque rien puisque vous ne roulez pas avec et cela évite aux pneus de se déformer et de s’aplatir.
  • Si vous y avez accès, faites faire manuellement quelques tours de roues à votre ancienne régulièrement pour qu’elle ne reste pas immobilisée sur la même face du pneu durant tout l’hiver.
  • Vous pouvez également utiliser des cales anti-ovalisation pour un stationnement prolongé.
Ici, je gonfle volontairement les pneus au dessus de la valeur recommandée : je mets presque 3 bars au lieu des 1,8 préconisés. Il faut simplement ne pas dépasser la pression maximale supportée par le pneu.
Avec leur forme arrondie, ces cales permettent d’éviter “l’ovalisation” des pneus sur les véhicules en hivernage.

Vous pouvez également entreposer votre auto sur des chandelles ou des blocs de bois, si elle possède des supports adaptés stables et que cela ne risque pas d’endommager le châssis ou les planchers.

3. Faire le plein du réservoir d’essence avec un additif stabilisant

Faire le plein d’essence avant l’hivernage : c’est indispensable !

C’est une erreur classique qui cause bien des soucis à la sortie d’hivernage : nombreux sont ceux qui oublient de faire le plein d’essence au moment de remiser leur auto de collection pour l’hiver. Selon les conditions, on estime qu’une essence peut-être stockée 3 à 10 mois avant de perdre ses caractéristiques : elle finit après cette période par changer d’odeur, de couleur (brun rouge) et d’indice d’octane. Moins il y a d’essence dans le réservoir, plus sa dégradation sera rapide.

En effet, un réservoir vide ou à moitié vide soumis à des fluctuations de températures est sujet à la formation de condensation à l’intérieur. De l’eau se mélange ainsi au carburant : environ 1g d’eau par litre d’air dans le réservoir se mélange à l’essence. Ce qui signifie que plus votre réservoir est rempli d’essence, moins il y a d’air dedans et donc moins il y aura d’eau dans votre essence ! D’où l’intérêt de faire le plein avant l’hivernage.

De plus, les parois du réservoir étant en métal et généralement non traitées, l’humidité attaque le métal et des points de corrosion apparaissent progressivement. Des dépôts de métal corrodés commencent alors à tapisser le fond du réservoir et vont se mélanger avec l’essence lorsque vous allez refaire le plein. Ces dépôts vont oxyder l’essence et finir par boucher la crépine du réservoir, le filtre à essence, voire la cuve du carburateur. Résultat : dans le meilleur des cas votre moteur va caler régulièrement et avoir un fonctionnement instable, dans le pire des cas, il ne démarrera pas au sortir de l’hiver.

Note : ce phénomène est accentué par le fait que les carburants actuels sont prévus pour les réservoirs en plastique (sur les voitures modernes) et ne sont plus traités contre l’oxydation engendrée par les résidus de métaux.

Enfin

Pour éviter cela, pensez donc à faire le plein de votre réservoir avant d’hiverner votre auto ! Ainsi, il n’y aura pas d’air dans le réservoir et aucune condensation ne pourra se former.

Ajouter un additif stabilisant pour préserver le carburant

Pour prendre encore plus de précautions, vous pouvez ajouter un additif stabilisant (avant de faire le plein) qui permet deux choses :

  • Préserver les qualités d’origine de l’essence
  • Supprimer les dépôts et particules qui pourraient encrasser le réservoir : c’est particulièrement intéressant lorsque l’intérieur du réservoir est déjà légèrement attaqué par la corrosion.

Astuce : dans tous les cas, privilégiez l’utilisation du SP98. En effet, les autres carburants (notamment le SP95-E10) contiennent une part plus importante d’éthanol dans leur composition. Cet alcool engendre un vieillissement accéléré du carburant, d’autant plus lorsqu’il est stocké pendant plusieurs mois pendant l’hiver. La décomposition de l’éthanol crée également des phénomènes d’oxydation dans les réservoirs… encore une raison de bannir l’E10 ! Le 98 présente également l’avantage d’un indice d’octane plus important que le 95, il sera donc moins sujet à l’auto-allumage lorsqu’il aura vieilli. Il est aussi parfois déjà “additivé” pour conserver ses caractéristiques plus longtemps.

Pour en savoir plus sur les carburants à utiliser pour nos voitures anciennes, n’hésitez pas à aller consulter l’article dédié ici.

Les additifs stabilisants pour l’essence sont nombreux sur le marché, en voici quelques exemples :

4. Lubrification du moteur et des organes mécaniques

Il  y a quelques précautions à prendre pour garantir la bonne lubrification et éviter toute corrosion ou blocage du moteur :

  • Contrôler la jauge de niveau d’huile et ajuster avec de l’huile neuve si nécessaire.
  • Si votre huile est usagée, faites la vidange et mettez de l’huile neuve juste avant l’hivernage de votre voiture. Une huile usagée contient des particules métalliques ainsi que de l’humidité, ce qui est particulièrement néfaste lors d’une immobilisation prolongée.
  • Juste avant l’hivernage, retirez les bougies et versez un peu d’huile dans les trous pour lubrifier et protéger le haut moteur. Réinsérez les bougies.
  • Si possible, faites tourner le moteur toutes les 3 semaines environ, afin de faire circuler l’huile, lubrifier l’intérieur du bloc et éviter que l’huile ne se fige. Cela permet également à la batterie de ne pas trop se décharger.
  • Pulvérisez de l’huile fine ou un antirouille type Rustol Owatrol sur les organes et pièces mécaniques du moteur sensibles à la corrosion (pièces métalliques ou zones du bloc moteur non peintes notamment).
Après vérification, le niveau d’huile est bon et l’huile en elle-même est très propre. Pas besoin de vidange dans ce cas-là.
J’enlève les bougies et je dépose un filet d’huile dans les trous à l’aide d’une burette.

5. Remplacement du liquide de refroidissement

Si votre liquide de refroidissement date un peu, le mieux est de le remplacer par du neuf. En effet, les liquides de refroidissement ont tendance à perdre leur caractère antigel au fil du temps. En ajoutant un liquide neuf, vous ne prenez aucun risque.

Note : pour ceux qui pensent faire des économies en mettant de l’eau dans leur circuit de refroidissement, remplacer-là vite par du liquide de refroidissement anti-gel avant l’hiver ! Le gel de l’eau dans le circuit de refroidissement pourrait causer de graves dommages au moteur.

6. Graissage des articulations

De nombreux véhicules anciens sont équipés de points de graissage au niveau des articulations (bras de suspension, rotules etc) : pensez à les graisser en connectant une pompe à graisse sur chaque petit graisseur et ce, juste avant d’entreposer votre voiture pour l’hiver.

7. Lubrification des caoutchoucs (essuies glaces, joints) et serrures

Pourquoi et comment lubrifier les caoutchoucs ?

Le caoutchouc est un matériau altérable qui demande un entretien régulier, en particulier durant l’hiver. Avec le temps, il a tendance à durcir, à craqueler et se déchirer et en particulier lorsque les températures sont basses. Pour conserver vos caoutchoucs le plus longtemps possible, je vous conseille d’appliquer du lubrifiant ou graisse au silicone (trouvable dans n’importe quel centre auto ou magasin de bricolage) qui permet de nourrir et protéger le caoutchouc afin qu’il conserve ses caractéristiques et sa souplesse. Vous pouvez également utiliser du talc ou du savon de Marseille pour cette opération.

Que dois-je lubrifier sur mon ancienne ?

Les éléments concernés peuvent être :

  • Joints de porte, joint de coffre et joint de capot : les lubrifier avant l’hiver permet de les préserver et éviter que le caoutchouc ne se colle sur la carrosserie (risque de déchirure au moment de rouvrir les portes).
  • Balais d’essuies glace : le froid (gel notamment) est certainement la première cause de détérioration du caoutchouc d’essuie-glace. Ce dernier reste collé sur le pare-brise et finit par se déchirer. Les solutions : appliquer du lubrifiant silicone sur les balais en premier lieu puis soulevez les bras d’essuies glaces de sorte que les balais ne soient plus en contact avec le parebrise. Si vous mettez une bâche sur votre voiture, laissez les bras d’essuies glace en place mais insérez une petite cale entre le balai d’essuie glace et le parebrise ou recouvrez le balai avec un chiffon.

N’ayant pas de lubrifiant silicone en stock, j’utilise ce lubrifiant portes et fenêtres qui fait très bien l’affaire (il est composée de graisse au silicone). Sur la photo de droite, vous pouvez voir la différence entre avant et après la lubrification du joint.

Pour les essuies glaces, on peut utiliser deux techniques : soit on redresse les bras d’essuies glaces pour que les balais ne soient pas en contact avec le parebrise, soit on les recouvre d’un chiffon par exemple. Dans les deux cas, il vaut mieux lubrifier le caoutchouc des balais en amont.

Pensez également à lubrifier et graisser vos serrures (portes, coffre) avant les périodes de gel afin de ne pas les bloquer.

8. Vider le réservoir de lave-glace

Si vous n’utilisez pas un liquide lave-glace 4 saisons ou hiver, pensez à vider votre réservoir pour éviter que le liquide ne gèle et endommage le système.

9. Boucher les orifices du moteur

C’est un réflexe préventif à avoir systématiquement pour éviter que des animaux (rongeurs notamment) ne viennent s’installer et faire leur nid dans les organes mécaniques de votre voiture ancienne. Eh oui, ce n’est pas une légende, les rongeurs adorent nicher dans les moteurs ! Veillez donc à bien boucher, à l’aide d’un chiffon par exemple :

  • L’entrée d’air du carburateur
  • La sortie du tube d’échappement

10. Préserver les freins et l’embrayage

  • 1er conseil : ne tirez pas le frein à main ! Vous risqueriez de retrouver vos freins bloqués au moment du redémarrage : les garnitures de tambours ou les plaquettes sur les disques peuvent rester coller avec le temps et la corrosion. Le mieux est donc de laisser le frein à main en position basse et de mettre des cales derrière les roues.
  • 2ème conseil (si vous avez accès à la voiture durant la période d’entreposage) : actionnez les pédales de frein et d’embrayage une fois par mois pour éviter que les joints à l’intérieur des composants hydrauliques (maîtres cylindres, répartiteurs, émetteurs) ne se collent.
  • Il est “normal” que les disques de freins rouillent durant la période d’hivernage. Ce n’est souvent qu’un problème esthétique pouvant être éliminé en quelques freinages. Ne mettez surtout pas d’huile ou n’importe quel autre produit sur vos disques de frein.
Laissez le frein à main en position basse. Vos plaquettes ou garnitures de frein vous remercieront !

11. Intérieur de l’habitacle : gérer l’humidité et la ventilation

Lorsque votre voiture ancienne est immobilisée l’hiver, veillez à ce que l’intérieur de l’habitacle ne soit pas trop humide et qu’il soit bien ventilé. L’objectif est d’éviter tout risque de moisissure ou d’apparition de corrosion. Pour cela :

  • Videz le véhicule des chiffons, objets, reste de nourriture se trouvant sur les planchers, le coffre et les sièges.
  • Si vous constatez que l’intérieur de votre voiture est particulièrement humide, il vous faut idéalement placer des absorbeurs d’humidité ou un déshumidificateur fonctionnant sur batterie.
  • Votre auto est stockée sous un abri chauffé et fermé?  Laissez deux vitres légèrement ouvertes pour ventiler l’habitacle. Elle est stockée à l’extérieur ? fermez vos vitres complètement mais laisser les aérations (ventilation) ouvertes afin que l’air puisse circuler à l’intérieur de tout l’habitacle.
Ce type de coussin rempli de billes de silice est un absorbeur d’humidité : il permet de capter l’humidité ambiante à l’intérieur de l’habitacle.
Le volet de ventilation ouvert permet de faire circuler l’air dans l’habitacle sans y faire rentrer l’eau, c’est l’idéal lorsque la voiture est hivernée dehors.

12. Nettoyage et protection de l’extérieur du véhicule

Avant tout remisage de votre véhicule ancien pour l’hiver, il y a deux opérations importantes à faire pour protéger l’extérieur de la voiture :

  • Le nettoyage complet de la carrosserie : l’objectif est de retirer tout agent agressif / corrosif présent sur la voiture qui pourrait détériorer la peinture durant son immobilisation (excréments d’oiseaux, résine d’arbre, agent polluant). L’intérêt est aussi d’éviter l’apparition de micro-rayures lors de la pose d’une housse protection, d’où l’intérêt d’effectuer un nettoyage et un séchage minutieux de la carrosserie. Faites de même pour les chromes et aluminium.
  • Enduire les peintures d’une cire automobile : elle va permettre de former une couche protectrice à la carrosserie afin de la retrouver dans un parfait état au printemps venu. Je recommande également de protéger les chromes extérieurs et pièces en aluminium à l’aide d’un produit adéquate (Restom Chrome2070 ou Belgom Chromes par exemple). S’il existe des surfaces non peintes à l’extérieur de votre véhicule, pensez à les vaporiser avec un antirouille (Rustol Owatrol par exemple). Faites de même pour le châssis et les trains roulants.

13. Choix de la zone d’immobilisation

Évidemment, l’idéal est d’hiverner votre ancienne dans un abri fermé, chauffé, sans humidité excessive ni risque de gel. Dans ce cas-là, toutes les conditions sont réunies pour un bon hivernage. Mais malheureusement ce n’est pas toujours possible, ne serait-ce que pour une question de place. Que faire dans ces cas-là ?

Recouvrez le sol d’un plastique ou d’une bâche épaisse en PVC et posez votre véhicule ancien dessus, dans le but de limiter la remontée d’humidité provenant du sol. La zone d’hivernage doit être la plus sèche et propre possible pour l’entreposage de votre voiture de collection. Un sol en béton ou en bitume est préférable : en cas de pluie, il sèche rapidement et l’humidité ambiante est moindre. Dans tous les cas, évitez d’entreposer votre véhicule directement sur un sol mouillé, sur de la terre ou de l’herbe, qui retiennent trop l’humidité et favoriserait l’apparition de la corrosion.

14. Faire une checklist à votre attention sur le volant pour le redémarrage au printemps

Cela peut paraître bête, mais c’est bien pratique : prévoyez une petite checklist que vous laisserez sur le volant, vous rappelant les tâches à réaliser au moment de sortir votre ancienne de l’hivernage : enlever les bouchons des orifices, rebrancher la batterie, vérifier la pression des pneus, faire le plein de lave-glace… On gagne du temps et on évite ainsi d’oublier de déboucher l’arrivée d’air du carburateur par exemple ! 🙂

Faire une checklist ne coûte rien et peut éviter les oublis, d’autant plus que la personne qui met la voiture en hivernage et la personne qui la redémarre ne sont pas toujours les mêmes.

15. Mise sous bâche

Maintenant que vous réalisez toutes les opérations nécessaires au bon hivernage de votre voiture ancienne et que vous lui avez choisi l’emplacement idéal, reste à se poser la question de la bâche (ou housse) de protection. Les bâches sur mesure adaptées aux dimensions de votre véhicule sont certes chères, mais c’est pour moi un investissement qui vaut le coup et que vous ne regretterez pas.

  • Si votre auto est remisée à l’extérieur, les bâches de bonne qualité vont permettre de protéger votre ancienne : de la pluie (étanche), des excréments d’oiseaux, des résines d’arbres, de la grêle, des petits accrocs ou chocs et des rayons-UV qui font ternir la peinture ou le vernis à terme.  Attention, vous ne pouvez pas utiliser n’importe quelle bâche pour votre voiture : elle doit impérativement être respirante afin d’éviter d’emprisonner l’humidité ce qui ne ferait qu’accentuer la corrosion sur votre voiture. Personnellement, j’utilise la bâche Softbound pour ma 4L (mixte extérieur / intérieur) qui dort à l’extérieur. J’en suis assez content pour le prix (80€ euros environ, étanche, respirante, très bonne résistance au vent, douce) même si j’ai l’impression qu’elle résiste mal à la résine extrêmement corrosive des arbres. Dans tous les cas, privilégiez une bâche de qualité, vous ne regretterez jamais d’y avoir mis le prix.
  • Si votre auto dort à l’intérieur, la housse sera surtout utile pour la protéger de la poussière environnante et des éventuels nuisibles. A l’intérieur la housse n’est selon moi pas indispensable.
Voici la bâche que je possède, c’est une housse mixte intérieur / extérieur. Comme vous pourrez le constater, ici la zone d’immobilisation n’est vraiment pas idéale (terre et herbe…).
Housse de protection de 4L, uniquement réservée à un usage intérieur

HIVERNER SA VOITURE ANCIENNE, EN RÉSUMÉ

Voici une checklist récapitulative des bonnes actions à réaliser au moment d’hiverner votre voiture ancienne. Elle est au format PDF, vous pouvez donc la télécharger et l’imprimer si vous le souhaitez pour la prendre avec vous et ne rien oublier au moment de mettre titine en mode hibernation.

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Au final, si tout cela peut vous paraître fastidieux, ça ne devrait pas vous prendre plus d’une heure ou deux. Surtout, cela vous permettra de conserver votre ancienne en très bon état de manière plus durable, et de ne pas avoir de mauvaise surprise au printemps venu. Vous pourrez ainsi profiter rapidement de votre ancienne et ce dans les meilleures conditions ! 😉

Si vous avez d’autres suggestions ou des questions concernant l’hivernage de nos belles anciennes, n’hésitez pas à commenter cet article juste en bas ! Vous pouvez aussi nous retrouver sur Facebook ou Instagram. 😉

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