Comment éliminer et traiter la corrosion sur nos voitures anciennes ?
La rouille est incontestablement l‘ennemi n°1 de la voiture ancienne. Restaurateurs, collectionneurs, ou même simples amateurs, tous craignent l’apparition de la corrosion sur leurs véhicules anciens. Alors, quelles sont les solutions pour éliminer la rouille lorsqu’elle s’est déjà installée ? Quels sont les meilleurs produits et techniques pour stopper l’oxydation ou éviter qu’elle ne refasse son apparition ? Comment prévenir et limiter le développement de la corrosion sur nos voitures anciennes ? On tente de répondre ici à toutes ces questions !
I/ ÉLIMINER LA CORROSION: LES TECHNIQUES “MÉCANIQUES” POUR DÉCAPER LA ROUILLE
Nous allons voir ici toutes les techniques de décapage du métal à l’aide d’un abrasif, quel qu’il soit. Attention, ces techniques nécessitent tous l’utilisation d’équipements de protection individuelles (EPI).
Décapage à la disqueuse + brosse métallique (ou disque à décaper)
C’est une technique souvent utilisée, car le travail est rapide et efficace. On peut en effet décaper de grandes surfaces même très corrodées, le tout assez rapidement. Cette technique est particulièrement adaptée aux grandes surfaces planes (plus délicate en revanche dans les zones difficiles d’accès). Attention, l’utilisation d’une disqueuse avec une brosse métallique nécessite un équipement de protection complet : gants, masque pour les yeux (les lunettes ne protègent pas suffisamment, croyez-en mon expérience), masque respiratoire (pour la poussière) et bouchons d’oreilles (ou casque anti-bruit).
- Les + : rapidité, efficacité, surtout pour les grandes surfaces.
- Les – : travail bruyant et générant beaucoup de poussières, peu adapté aux petites pièces ou recoins.
Décapage à la brosse métallique montée sur touret
C’est une excellente technique pour décaper les pièces mobiles (petites pièces ou visserie par exemple). Le touret est à mon sens un indispensable dans l’atelier de tout amateur de voiture ancienne, c’est puissant et stable donc très pratique. J’en ai un depuis 3 ans maintenant, je m’en sers absolument tout le temps ! Pour ceux qui n’ont pas de touret, vous pouvez également monter une brosse métallique sur une perceuse que vous coincez dans les mords d’un étau. C’est moins efficace qu’un touret, mais ça peut très bien faire l’affaire.
- Les + : sécurité, efficacité et rapidité pour les pièces mobiles.
- Les – : nécessite de pouvoir démonter la pièce.
Décapage à la brosse métallique montée sur perceuse ou Dremel
Moins efficace en terme de rapidité que les 2 techniques précédentes, l’utilisation d’une brosse métallique montée sur perceuse ou une Dremel permet d’atteindre des zones généralement inaccessibles ou délicates. La perceuse ou Dremel se révèlent très efficaces en “finition” (angles, intérieur de pièces…), après avoir dégrossi avec une disqueuse par exemple.
- Les + : travail de précision et de finition possible, permet d’atteindre des zones difficiles d’accès.
- Les – : travail logiquement moins rapide et moins efficace qu’avec une disqueuse.
Décapage par ponçage
On utilise le ponçage pour décaper la rouille lorsque celle-ci ne se trouve qu’en surface. En effet, l’utilisation d’un papier abrasif ne permet pas d’enlever la rouille lorsque celle-ci a déjà bien attaqué le métal en profondeur et a formé des creux. Le ponçage permet en revanche d’obtenir une plus belle finition qu’avec une brosse.
On peut utiliser plusieurs techniques : ponçage à la main pour les petites pièces, à la ponceuse pour les grandes surfaces planes, ou encore une ponceuse à ruban d’établi. Pour les papiers abrasifs, on utilise d’abord du gros grain <100 pour décaper (de la toile émeri de préférence, bien plus résistante que du papier classique). Ensuite, vous passez à du grain plus fin selon la finition que vous désirez.
- Les + : efficace dans les zones inaccessibles et pour les petites pièces, meilleure finition que la brosse.
- Les – : n’est réellement efficace que pour la rouille en surface.
- Les + : efficace dans les zones inaccessibles et pour les petites pièces, meilleure finition que la brosse.
- Les – : n’est réellement efficace que pour la rouille en surface.
Décapage au disque à meuler
L’utilisation d’un disque à meuler (monter sur disqueuse ou sur une Dremel), permet de décaper la rouille lorsqu’elle est déjà bien profonde et que le décapage à la brosse métallique ne suffit pas. On l’utilise donc quand le métal est assez épais et que la pièce nécessite d’enlever de la matière pour accéder au métal sain.
- Les + : seule technique vraiment efficace (avec le sablage) lorsque le métal est épais et qu’il est attaqué en profondeur.
- Les – : n’a pas d’intérêt pour les autres utilisations, privilégier la brosse métallique dans ces cas-là.
Les techniques de sablage
Le sablage est la technique la plus rapide, la plus efficace et procurant la meilleure finition de toutes les techniques de décapage. En revanche, elle nécessite un matériel important (cabine de sablage, gros compresseur) qui est souvent réservé aux professionnels. Il est néanmoins possible pour les amateurs d’avoir ce matériel dans leur atelier si le budget et la place le permet.
Ces techniques consistent à projeter du sable (ou autre abrasif, comme des billes de verre) sous pression sur les pièces pour les décaper complètement. On utilise aussi bien cette technique pour décaper une carrosserie complète que pour des petites pièces moteur par exemple.
- Les + : efficacité, rapidité pour n’importe quel type de pièce.
- Les – : matériel coûteux et encombrant, rarement à la portée des particuliers.
Toutes ces techniques mécaniques permettent, chacune à leur façon, de retirer un maximum de corrosion sur les pièces métalliques. Attention cependant, la plupart de ces techniques (sauf le sablage bien entendu) ne permettent pas d’obtenir un métal 100% sain si celui ci a été attaqué en profondeur. C’est donc une bonne première approche vers l’obtention d’un métal sain, mais il faudra tout de même les protéger avec des peintures et autres produits chimiques qui vont stabiliser la corrosion avant d’appliquer votre finition. Nous parlons de ça plus en détails plus bas ! 🙂
II°/ LES SOLUTIONS “CHIMIQUES” CONTRE LA ROUILLE
D’une manière générale, il est préférable de décaper complètement la rouille pour repartir sur un métal sain. Mais comme on vient de le voir, il est parfois difficile d’atteindre un métal 100% sain par les procédés mécaniques de décapage. De plus, dans certains cas il est préférable de ne pas décaper :
- Lorsqu’il ne reste pas suffisamment de matière et que l’on risque de percer le métal par décapage.
- Lorsque les zones sont inaccessibles (corps creux notamment) ou que les pièces ont une forme particulière et que l’on ne peut pas passer la brosse métallique ou le papier de verre.
C’est pourquoi il existe des solutions chimiques qui vont permettre soit de stabiliser la rouille et de stopper sa propagation, soit de la supprimer pour retrouver un métal sain.
Supprimer la rouille
Le dérouillant phosphatant
Il est possible, chimiquement, de supprimer la rouille pour retrouver un métal sain. Ces produits, appelés “destructeurs de rouille”, ou “dérouillants phosphatant”, sont principalement composés d’acide phosphorique. Ils permettent à la fois de dissoudre la rouille sans attaquer le métal et de laisser un film protecteur (phosphate) sur l’acier permettant de le protéger temporairement de la corrosion le temps qu’il soit à nouveau traité.
J’utilise le dérouillant phosphatant avant tout par trempage : je fais tremper mes petites pièces ou ma visserie dans un récipient contenant une solution d’acide phosphorique. Quelques heures plus tard, la pièce en métal ressort complètement sain. Je trouve en revanche le produit moins efficace lorsqu’il est simplement appliqué avec un pinceau, à moins que la rouille ne soit que superficielle.
Concernant mes conseils sur les dérouillants à utiliser, j’en parlerai dans un prochain article !
Destruction de la rouille par électrolyse
C’est une technique consistant à utiliser un bain d’une solution de soude et dans lequel vous faites passer un courant entre une anode (morceau d’inox) et une cathode (pièces à désoxyder). Je vous laisse consulter l’article de la 4L de Sylvie qui est très bien expliqué. Voici le principe en dessin :
Stopper et convertir la rouille
Les convertisseurs de rouille
Il existe sur le marché une multitude de produits chimiques qui doivent permettre de stopper la propagation de la rouille tout en isolant le métal. On les appelle communément “convertisseurs de rouille”, puisqu’ils utilisent la rouille pour la stabiliser.On les applique directement sur la rouille qui doit quand même être légèrement brossée au préalable si elle est friable. Ces produits peuvent généralement s’appliquer au pinceau et présentent donc l’intérêt de pouvoir recouvrir des zones et des recoins de carrosserie ou de châssis par exemple qu’on ne peut pas décaper faute d’accès.
Certains convertisseurs de rouille, comme l’excellent Rustol Owatrol, peuvent également se mélanger à des peintures de finition comme diluant et pour renforcer l’action anti-corrosion. Il en existe plusieurs sur le marché :
- Le Rustol Owatrol
- Le Frameto
- Le Ferose, qui présente l’avantage de pouvoir être recouvert par n’importe quel type de peinture et qui est électrosoudable.
Attention, tous les convertisseurs de rouille n’ont pas la même efficacité. Je recommande fortement le Rustol Owatrol (attention tout de même à la compatibilité avec les peintures venant en recouvrement et le Ferose, beaucoup moins le Frameto, mais ce n’est que mon retour d’expérience. 🙂
Les primaires direct sur rouille
Ces primaires fonctionnent un peu comme des convertisseurs de rouille (en tout cas, les bons primaires), à la différence près qu’ils doivent obligatoirement être recouverts par une peinture de finition (peinture bicomposant (2K) généralement). Ils stabilisent la rouille, isolent le métal et préparent la surface pour la couche suivante.
C’est une excellente solution lorsque le métal n’est pas exempt de rouille à 100% (faute de pouvoir décaper par exemple) et que l’on veut malgré tout obtenir une protection anti-corrosion durable et avoir une bonne finition en recouvrement. Un des primaires les plus connus est le Rustol CIP, un produit que j’adore pour son efficacité.
Les peintures directe sur rouille
Il y a un peu de tout dans cette catégorie. Ce sont normalement des peintures pour métal dans lesquelles sont incorporés des agents inhibiteurs de rouille pour stopper celle-ci. Comme leur nom l’indique, on peut les appliquer directement sur la rouille, sans décapage préalable. Elles font office à la fois d’apprêt anti-rouille et de peinture de finition.
Néanmoins, la tenue dans le temps est assez limitée… en fait, cela dépend surtout de la qualité de la peinture. D’ailleurs, c’est très souvent inscrit sur les pots de peinture : cela peut aller d’une garantie contre la corrosion 2 ans à une garantie 15 ans…
En règle générale, lorsque mon support n’est pas totalement sain, je préfère éviter ce genre de peinture (à moins d’y incorporer du Rustol Owatrol par exemple) et utiliser la bonne vieille méthode de l’apprêt anti-rouille recouvert par une peinture bicomposant. C’est beaucoup plus long et plus coûteux, mais aussi et surtout beaucoup plus durable.
III°/ PROTÉGER LE MÉTAL DE LA CORROSION
Maintenant que vous connaissez toutes les techniques pour combattre la rouille, nous allons voir les techniques pour prévenir l’apparition de la rouille. Il en existe beaucoup, et celles-ci vont dépendre de plusieurs facteurs : métal sain ou non, humidité du milieu, accessibilité, chaleur… Je vous explique tout ici ! 😉
Cas N°1 : le métal est sain. On utilise la protection en 3 couches (primaire, apprêt garnissant, peinture de finition)
Nous y sommes. Vous avez pris soin de décaper votre carrosserie ou votre pièce qui est maintenant complètement saine. Comme beaucoup, vous vous demandez comment la protéger au mieux de la corrosion pour ne plus avoir à refaire ce travail durant les 30 prochaines années (j’exagère à peine !). Voici donc une des solutions les plus efficaces. Il s’agit du principe de base qui est très souvent utilisé pour protéger et peindre la carrosserie. Mais il peut s’appliquer pour toutes les autres parties ou pièces de votre ancienne pour les protéger de la corrosion. Attention, je le répète, cette technique nécessite une préparation parfaite du métal qui doit être exempt de rouille à 100% !
Première couche : le primaire antirouille.
Ce sont des primaires monocomposant (très fine couche que l’on applique directement sur le métal) qui isolent le métal de l’eau, l’air etc. Ils ne doivent être appliqués que sur une tôle parfaitement saine et exempte de rouille. Ces primaires ne sont pas des anti-rouilles dans le sens où ils ne vont pas bloquer la rouille lorsqu’elle est déjà présente ; en revanche, ils sont extrêmement efficaces pour prévenir l’apparition de la rouille lorsque le métal est sain en l’isolant parfaitement. On peut d’ailleurs mesurer leur protection à la corrosion grâce au test de résistance au brouillard salin (exprimé en heures). Ces primaires forment également un support idéal permettant un excellent accrochage des futures couches bi-composant qui viendront en recouvrement.
Il en existe plusieurs types, le primaire phosphatant et le primaire époxy étant les plus performants et les plus utilisés.
Deuxième couche : l’apprêt garnissant.
L’apprêt garnissant est surtout utilisé en carrosserie. Il s’agit d’une peinture appliquée en couche épaisse qui permet de garnir et de recouvrir parfaitement la surface. C’est généralement une peinture 2K qui doit permettre un ponçage facile. En effet, de part sa couche épaisse, l’apprêt garnissant doit obligatoirement être poncée juste avant l’application de la finition.
Si l’application d’un apprêt garnissant est obligatoire en carrosserie pour obtenir une surface parfaite, ce n’est pas toujours indispensable pour des pièces mécaniques ou des pièces non visibles qui ne nécessitent pas une finition optimale. Néanmoins l’apprêt garnissant joue 3 rôles :
- protéger le primaire anticorrosion. En effet, si ce dernier présente une excellente accroche sur le métal et représente le meilleur isolant, il n’est pas très résistant aux agressions extérieures (faible résistance aux accrocs, aux produits chimiques etc) et ne résisterait pas longtemps sans être recouvert. L’utilisation d’un apprêt garnissant bi-composant en seconde couche est donc important d’une part pour sa résistance dans le temps et d’autre part car de nombreux primaires antirouille utilisés en première couche ne sont pas compatibles avec certaines peintures monocomposant qui viendraient en seconde couche.
- Masquer les imperfections de la surface. C’est le rôle principal du garnissant : il permet de masquer les dernières imperfections de la surface (mastic, petites rayures, pores).
- Faciliter l’application et l’accroche de la couche de finition.
Entre la 2ème et la 3ème couche : réalisation de joints au mastic polyuréthane (PU) :
Cette étape consiste à réaliser un joint d’étanchéité au niveau de toutes les tôles qui sont superposées (exemple : baie de parebrise, bas de portes, planchers sur châssis etc). Généralement, ce travail de jointage n’est pas ou très peu fait d’origine sur nos voitures. Résultat, l’eau s’infiltre dans l’interstice entre les 2 tôles et la corrosion finit par s’y installer et ronger l’acier prématurément. Lorsque tout est décapé et traité anticorrosion, la réalisation d’un joint PU permet de garantir l’étanchéité de l’assemblage des 2 tôles et éviter ainsi que de l’eau ne s’y infiltre.
Le polyuréthane est idéal puisqu’il est facile à appliquer, souple, et tient très bien dans le temps. De plus, il peut-être peint sans problème, c’est pourquoi il est préférable de l’appliquer avant la peinture de finition afin qu’on le voit le moins possible lorsque le travail est fini.
3ème couche : la peinture de finition
Son rôle, en plus d’être esthétique, et d’être particulièrement résistante aux agressions extérieures : UV, rayures, produits chimiques… En effet c’est bien la peinture de finition qui est en première ligne, elle se doit d’être robuste. Pour garantir une durée de vie importante, il est très fortement recommandé d’appliquer une peinture 2K en finition. En effet, la peinture bicomposant présente une résistance bien supérieure aux peintures monocomposant et aux peintures en aérosol par exemple.
Le cas d’une peinture de finition en carrosserie
Pour repeindre une carrosserie, il y a plusieurs possibilités pour la peinture de finition :
- soit on applique une peinture en bicouche (base + vernis) : dans ce cas c’est le vernis bicomposant qui apporte la brillance à la peinture et qui joue le rôle de protection. C’est le système le plus commun utilisé par les professionnels. Pour les peintures métallisées, c’est d’ailleurs l’unique solution (les peintures métallisées brillant direct sont impossibles à réaliser).
- soit on applique une peinture dite “brillant direct” : il s’agit généralement de peinture polyuréthane bicomposante qui ne nécessitent pas de vernis : elles sont déjà brillantes et résistantes aux agressions extérieures.
J’ai pu tester les deux systèmes, je peux donc vous en faire quelques retours (attention, je ne suis pas carrossier de métier). J’ai d’abord utilisé une peinture bicomposant brillant direct pour repeindre une 4L et je dois dire que j’en suis assez satisfait. On obtient de bons résultats sans trop de difficultés (si vous avez les bonnes conditions et du bon matériel) même pour un amateur. La peinture est très brillante et résiste très bien aux rayures. De plus, c’est la peinture la plus économique à mon sens. Petit bémol : ‘elle résiste moins bien aux UV qu’une peinture avec vernis. La 4L a été peinte en blanc et elle a tendance à très légèrement jaunir, au bout de 5 ans. Un polissage complet est donc nécessaire au bout de quelques années pour redonner le brillant à la peinture.
Le cas de la peinture métallisée
Pour une seconde 4L que j’ai repeint, je n’ai pas eu le choix car la teinte était métallisée : dans ce cas on n’a d’autres choix que de prendre une peinture bicouche avec vernis. Cela donne au final une peinture extrêmement résistante mais pour moi, cela demande une certaine expérience : le vernis n’est vraiment pas facile à appliquer lorsqu’on n’est pas carrossier. En effet, le vernis étant transparent, on ne voit vraiment pas ce que l’on fait : cela demande un excellent éclairage et une certaine expérience pour ne pas se retrouver avec des coulures ou au contraire une “peau d’orange”.
Cas N°2 : le métal est corrodé
Si le métal n’est pas sain à 100% et qu’il reste des zones corrodées que vous n’arrivez pas à retirer, vous ne pouvez pas utiliser un primaire de type phosphatant ni même époxy. En effet, ces derniers ne sont faits que pour être utilisé sur un métal neuf ou sain et ne résisteraient pas bien longtemps dans le cas contraire.
Vous devez donc utiliser un convertisseur de rouille ou primaire direct sur rouille comme première couche (comme vu précédemment) pour stabiliser et stopper la rouille. Ensuite seulement, vous pourrez appliquer les 2ème et 3ème couche (respectivement apprêt garnissant et peinture de finition) exactement comme nous venons de le voir ci-dessus. Attention tout de même de bien contrôler si votre convertisseur de rouille ou primaire est compatible avec la peinture qui va venir la recouvrir ! De nombreux convertisseurs connaissent en effet des problèmes de compatibilité avec les peintures qui viennent en recouvrement.
Par exemple, le Rustol Owatrol (un des meilleurs antirouille du marché) n’est pas compatible avec les peintures acryliques, bicomposantes ou à séchage rapide : ce n’est donc pas adapté pour de la peinture de carrosserie. Dans ce cas, il vaudra mieux utiliser en première couche le fameux primaire Rustol CIP qui lui est compatible avec tous les systèmes de peinture qui viendront en recouvrement.
Cas N°3 : protéger les zones inaccessibles et corps creux
Certaines zones inaccessibles et pourtant très exposées à la corrosion vont également devoir être traitées : intérieur de portes, intérieur de longerons du châssis, montants de baies, intérieur de bras de suspension… Ces endroits sont difficiles à atteindre que ce soit pour les décaper ou pour les traiter avec un pinceau, une bombe de peinture ou même un pistolet.
Dans ce cas, on doit appliquer ce qu’on appelle une cire à corps creux. Cette dernière se présente sous la forme d’une cire semi-liquide, vendue sous forme de cartouche à appliquer au pistolet avec un long tube permettant d’aller traiter les zones les plus inaccessibles. Encore une fois, toutes les cires ne se valent pas. Les cires à corps creux de bonne qualité permettent à la fois de protéger le métal du développement de la corrosion mais aussi de bloquer la corrosion présente en l’état. Certaines cires protègent certes mais ne sont pas composées d’agents anti-corrosion permettant de bloquer la propagation de la rouille existante. Vérifiez donc bien ce que vous achetez.
En revanche, n’utilisez surtout pas cette cire pour autre chose que les corps creux : elle ne sèche pas, reste toujours collante, elleest donc inadaptée pour les zones visibles ou accessibles.
Cas N°4 : la protection du châssis et des passages de roue
Les contraintes
Ici, on pour la protection antirouille et la peinture, on peut se référer aux paragraphes 1 et 2, la technique et la même. Seulement, pour le châssis, les planchers extérieurs et les passages de roues, on a 2 contraintes supplémentaires :
- Ces zones sont fortement soumises aux projections de gravillons, pierres etc : à terme, cela finit par endommager les couches de peinture successives et le métal se retrouve mis à nu. C’est la corrosion assurée ! De plus, les projections sur les tôles font un bruit désagréables qui peut-être lassant lorsqu’on pratique régulièrement des chemins ou des pistes.
- L’hiver, le châssis et les passages de roue sont les premières victimes du sel de déneigement que l’on trouve sur les routes. On le sait, le sel est particulièrement nocif pour nos anciennes et pour toutes les voitures en général : il détruit les peintures et attaque l’acier en un rien de temps. S’il est indispensable de bien rincer sa voiture après avoir pratiqué une route salée, il vaut mieux anticiper et essayer de protéger les zones touchées en amont.
Les solutions
Pour faire face à ces 2 contraintes, il convient d’appliquer un anti-gravillon – insonorisant (aussi appelé abusivement “Blackson” en référence à la marque) en couche finale. Il s’agit d’une pâte bitumeuse, que l’on applique en couche épaisse et qui vient jouer un double rôle : protéger les soubassements de la voiture des projections (et ainsi protéger la peinture se trouvant en dessous) et l’insonoriser. L’anti-gravillon permet aussi de faire barrière au sel pour éviter qu’il ne soit en contact direct avec la peinture. Il peut être vendu soit en pot à appliquer au pinceau, soit en cartouche à appliquer par pistolage sous pression (nécessite un pistolet spécifique adapté).
Pourquoi certains redoutent et ne recommandent pas l’anti-gravillon (ou blackson) ?
Il y a plusieurs raisons. Si l’anti-gravillon a parfois mauvaise réputation, c’est d’abord parce qu’il est souvent utilisé à mauvais escient, notamment pour masquer une mauvaise réparation ou de la corrosion. Certains le rendent également responsable de la corrosion prématurée des châssis, puisque l’anti-gravillon favoriserait l’emprisonnement de l’humidité et donc la formation de rouille. Ces arguments ne sont pas tout à fait faux, ni tout à fait vrai. Cela dépend en fait du produit que vous utilisez, de la préparation en amont et de la manière dont vous l’appliquez.
Comment bien appliquer l’anti-gravillon ?
D’abord, avant toute application d’un anti-gravillon quel qu’il soit, il faut que le support ait été parfaitement traité et protégé contre la corrosion ! Contrairement à ce que certains pensent, l’anti-gravillon n’est en aucun cas un produit anti-corrosion et ne doit jamais être appliqué sur de l’acier nu non protégé. Ensuite, il faut choisir un anti-gravillon de qualité, c’est à dire un anti-gravillon non poreux, et qui reste souple après séchage. Cela permettra d’éviter le phénomène d’emprisonnement de l’humidité que l’on peut avoir avec les mauvais insonorisants et qui est responsable du développement de la corrosion. En utilisant le bon produit sur une surface parfaitement traitée, l’anti-gravillon jouera parfaitement son rôle de protection sans avoir d’effet néfaste.
Le seul défaut qu’il pourrait avoir est lorsque les planchers ou les passages de roues subissent une déformation (choc, accident). L’insonorisant risquerait alors de se craquer et à ce moment-là d’emprisonner plus facilement l’humidité. Il conviendra donc dans ce cas particulier de le retirer après avoir redressé la tôle, pour refaire un traitement anti-corrosion complet et une couche d’anti-gravillon.
Cas N°5 : la protection du bloc moteur / pièces moteur
Ce n’est pas parce que cela n’est pas visible par tous qu’il ne faut pas protéger et peindre son moteur et ses pièces moteur ! 🙂 Personnellement, je suis adepte d’un compartiment moteur soigné, c’est tout aussi important pour moi qu’une belle carrosserie !
Protection des blocs moteur en acier / fonte
J’avais déjà évoqué le sujet lors de la restauration du moteur de ma 4L. Après un bon nettoyage / dégraissage / brossage, pour moi l’idéal est d’appliquer :
En première couche
Je conseille le primaire antirouille Rustol CIP (encore lui !), qui présente tous les avantages pour cette application :
- Peut être appliqué sur une surface légèrement corrodée (ce qui permet de simplement brosser le bloc en fonte) et protège efficacement et durablement le bloc moteur
- Résiste à une température de 175°C, ce qui est suffisant pour le bloc moteur.
- Est compatible avec toutes les peintures qui pourront venir en recouvrement.
En couche de finition
Il nous faut une peinture un peu spécifique, puisqu’en plus de devoir résister à une température assez élevée, elle doit pouvoir résister aux huiles, carburants, liquide de refroidissement qui pourraient couler dessus. Exceptionnellement, j’utilise une peinture en aérosol pour cette application, une peinture spéciale moteur qui répond à toutes ces contraintes. On peut également trouver ces peintures en pot, à appliquer au pinceau ou pistolet, pour une résistance supérieure. On peut maintenant trouver ces peintures moteur dans toutes les teintes, vous pourrez donc trouver celle d’origine correspondant à votre moteur.
J’ai utilisé cette combinaison Rustol CIP + peinture aérosol spécifique pour moteur pour la restauration de plusieurs blocs et quelques années plus tard, j’en suis satisfait, rien n’a bougé. En revanche, je déconseille fortement d’appliquer directement une peinture aérosol sur un bloc moteur sans apprêt anticorrosion, cela risque de ne pas tenir bien longtemps. Si vous souhaitez faire cela, mieux vaut utiliser une peinture anticorrosion à appliquer au pinceau ou au pistolet, de type Restom MotorPeint PMV 3030.
Protection des pièces du compartiment moteur
Pour les pièces du compartiment moteur en acier (platines, démarreur, supports moteur, boîtes à air, caches etc) qui ne subissent pas des températures trop importantes (moins de 200°C), il ne faut pas trop se prendre la tête. Le mieux est d’utiliser la même peinture que pour le bloc moteur, résistante à des températures assez élevées et aux hydrocarbures. Si vous n’arrivez pas à obtenir des pièces saines à 100% après décapage, utilisez un apprêt type CIP. Sinon, vous pouvez peindre directement la pièce avec la peinture spécifique moteur.
Cas N°6 : la protection intérieure du bloc moteur
Et oui, l’intérieur des blocs moteur, ça se protège aussi ! En particulier le circuit du liquide de refroidissement à l’intérieur du bloc qui, avec les kilomètres, se retrouve souvent endommagé… Résultat, cela forme des dépôts métalliques dans le circuit et cela finit par transformer le liquide de refroidissement en boue, empêchant sa bonne circulation et donc le bon refroidissement du moteur.
Pour éviter cela et pallier à la porosité des chemises et des parois intérieures du bloc moteur, il existe une peinture époxy s’appliquant au pinceau pour recouvrir et protéger l’intérieur du moteur : la Restom Blocmoteur 8890. Elle est résistante au liquide de refroidissement bouillant, aux antigels, à l’huile jusqu’à 170°C et elle permet d’assurer une protection anticorrosion totale même en immersion.
Ce n’est pas une opération obligatoire mais si vous démontez entièrement votre moteur, c’est vraiment l’occasion de protéger l’intérieur afin de protéger vos chemises et votre bloc et ainsi augmenter leur durabilité.
Cas N°7 : la protection du collecteur et tubulures d’échappement
L’ensemble de la ligne d’échappement est très exposée à la corrosion. Et pour cause, elle est constamment exposée à de très hautes températures (plusieurs centaines de degrés au niveau des collecteurs), une chaleur qui favorise l’apparition de la rouille.
L’intérêt de la protection de la tubulure d’échappement et du collecteur est avant tout esthétique, car il y a peu de chance que la corrosion vienne endommager en profondeur l’acier de votre échappement. Mais si, comme moi, vous aimez avoir un compartiment moteur digne d’une voiture neuve, sachez qu’il existe des peinture spécifiques très haute température pour redonner une seconde vie à votre collecteur ou vos tubes d’échappement.
La tenue de ces peintures dans le temps dépend de la préparation du support : il convient de sabler le collecteur avant toute application (un décapage par brossage ne suffira pas) sinon la rouille refera son apparition très rapidement. Ces peintures demandent également un processus de cuisson particulier avant d’être complètement sèches et d’assurer leur fonction de protection, référez vous bien à la notice de chaque peinture.
Cas N°8 : la protection du réservoir d’essence
Une éventuelle corrosion à l’intérieur du réservoir d’essence n’est pas à prendre à la légère, puisqu’elle pourrait endommager indirectement votre moteur. En effet, lorsque votre réservoir n’est pas plein d’essence, de la condensation se forme à l’intérieur, favorisant la corrosion de la surface interne. En contact avec le carburant, la corrosion forme des dépôts qui peuvent venir boucher les durites, filtres et cuves des carburateurs, détériorer la qualité de l’essence, et donc nuire à la bonne carburation du moteur.
Pour éviter cela, il existe sur le marché des kits de traitement de réservoir, proposant un traitement en 3 phases : dégraissage, décapage chimique de la corrosion, puis traitement anti-corrosion à l’aide d’une résine. L’entreprise Restom s’est fait une spécialité dans ce traitement de réservoir, et jouit d’une telle renommée qu’on parle dans le milieu de “restomisation” du réservoir.
Cas N°9 : la protection avant et après soudure par points
La soudure par points est une technique très plébiscitée en carrosserie automobile, qui consistent à assembler deux tôles à l’aide de points de soudures espacés, et non d’un cordon continu. Pour protéger la tôle avant la soudure, on utilise principalement deux types de produits : du zinc (galvanisation à froid), ou du cuivre, tout deux vendus en aérosol. L’intérêt de ces sprays réside dans leur résistance à des températures très élevées (+1100°C pour le cuivre), des températures bien trop importantes pour les peintures. Les tôles sont ainsi protégées contre l’oxydation et peuvent être assemblées en soudage par points sans que la protection ne soit altérée.
Cas N°10 : la protection de la visserie et des petites pièces
La visserie nécessite une protection particulière. En effet, sa surface étant soumise à des frottements importants, on ne peut la protéger avec des traitements habituels tels que les apprêts, peintures, résines etc puisque la surcouche de protection s’enlèverait au premier vissage. La seule solution est l’électro-zingage, qui permet de déposer une très fine couche de zinc qui adhère parfaitement sur l’acier de la visserie. Cette technique, assez complexe, est généralement réalisée par des professionnels. Avec un peu de patience, on peut néanmoins réaliser un électro-zingage chez soi pour des petites séries de pièces.
J’ai traité quelques dizaines de vis et pièces avec mon propre bain d’électro-zingage, c’est assez ludique et intéressant, mais il faut multiplier les essais et s’armer de patience pour trouver la bonne technique et obtenir de très bons résultats. Restom (encore eux !) proposent d’ailleurs depuis peu un kit complet (cher à mon goût) pour réaliser son propre électro-zingage. Vous pouvez également consulter l’excellent tuto du site La 4L de Sylvie sur lequel je me suis appuyé pour débuter dans cette technique.
Quelques illustrations d’électro-zingage maison
L’application de graisse cuivrée comme rempart anti-corrosion
Pour améliorer la protection de vos vis lorsqu’elles sont soumises à des contraintes sévères (contact régulier avec l’eau, chaleur), pensez à badigeonner les filets de graisse cuivre ! Cela permettra de retarder considérablement l’apparition de la corrosion et de faciliter les démontages futurs ! Ex : bougies, vis de brides d’échappement, vis de pompe à eau…
IV°/ QUELQUES CONSEILS POUR PRÉVENIR L’APPARITION DE LA ROUILLE
Vous voilà désormais armés de conseils pour protéger au mieux toutes les parties de votre voiture ancienne préférée. Malgré toute votre bonne volonté, il est possible que la corrosion refasse tout de même son apparition au bout de quelques temps, si les conditions sont propices au développement de la corrosion. Voici donc quelques recommandations pour retarder au maximum l’apparition de la rouille :
Fuir le sel de déneigement
Le sel de déneigement est l’ennemi juré de nos voitures. De mon côté, j’ai la “chance” d’habiter dans une région où la neige et le verglas se font assez rares, les routes ne sont donc que rarement salées. Mais dans les régions où il fait plus froid et en montagne, le salement des routes est une pratique courante voire quotidienne. Le sel ainsi déposé sur la route se retrouve sur votre châssis et votre carrosserie et attaque les peintures et le métal bien plus vite qu’on ne le croit. La meilleure chose à faire est de rincer votre voiture et en particulier les soubassements à l’eau claire après toute exposition aux sels de déneigement.
De même, je vous conseille d’éviter de garer votre ancienne de manière prolongée en bord de mer… les embruns salés font très vite des dégâts !
Contrôler les infiltrations d’eau et éviter l’eau stagnante
Si vous possédez une voiture ancienne, vous le savez aussi bien que moi : à l’époque, l’étanchéité était loin d’être la priorité des concepteurs de nos voitures ! Et ils en étaient bien conscients : pour la petite anecdote, Renault avait rédigé à l’époque toute une note pour son réseau de garages, dans laquelle le constructeur listait l’ensemble des zones d’infiltration d’eau possibles dans la 4L, soit plus d’une dizaine !
Au final, quand il pleut, l’eau s’infiltre dans la voiture et le plancher se transforme en une immense bassine : de l’eau stagnante, des conditions idéales pour l’apparition de la corrosion. Pensez-donc à vérifier régulièrement que votre plancher n’est pas humide et tentez de déceler les zones d’infiltration d’eau.
Ne pas stocker sa voiture sous un arbre
Ce conseil, c’est le fruit de mon expérience personnelle. J’ai eu le malheur de stocker mon Austin Mini, non bâchée, sous un amandier pendant plus d’un an. Résultat, la sève a coulé sur la carrosserie et a attaqué la peinture en profondeur, laissant le métal à nu. La rouille n’en demandait pas tant pour s’y installer !
Morale de l’histoire : couper l’arbre. Ou mieux, ne pas couper l’arbre mais ne pas stationner sa voiture en dessous. Ou mieux encore, ne pas couper l’arbre, stationner sa voiture en dessous mais y mettre une bâche de protection. Bref. C’est vous qui voyez. 😉
N’hésitez pas à nous poser toutes vos questions et ou à partager vos expériences sur le sujet en commentaires en bas de la page, j’y réponds très rapidement ! 😉 Vous pouvez aussi me retrouver sur Facebook (Sortie de Grange) et sur Instagram (sortiedegrange).
73 commentaires
Keremian
Bonjour
Merci pour ce petit tutoriel très détaillé et on ne peut plus intéressant ! Il subsiste tout de même une question; pourquoi conseiller du CIP et mettre un simple antirouille sous le châssis ? Je compte, pour refaire la traverse avant d’une vieille jaguar, poncer convenablement le tout, puis passer une couche de CIP au pistolet, puis une couche d’apprêt garnissant bi composant et pour finir une peinture simple mate. Qu’en pensez vous ? Merci de vos précieuses informations.
Pour un résultat optimal niveau tenue dans le temps, que me conseillerez vous ? Puis je faire mieux ?
Merci
Tristan
Bonjour,
Merci pour votre commentaire.
Pour moi, la combinaison CIP (avec temps de séchage nécessaire) + apprêt garnissant bicomposant + peinture finition type carrosserie est effectivement l’idéal si votre traverse n’est pas entièrement décapée.
Rajouter une couche d’insonorisant est également recommandé sur le dessous pour protéger le tout et insonoriser votre habitacle.
Bien sûr, décaper la tôle du châssis à nu pour repartir sur une base saine reste l’idéal mais ce n’est pas toujours possible. Dans ce cas le CIP fait vraiment très bien l’affaire.
J’espère avoir répondu à vos interrogations ! 😉
A bientôt,
Tristan
Maxime
Je vais pouvoir tester ça sur le bas de caisse de ma 106 qui commence à se faire vieille haha
Tristan
Bonne idée Maxime, tu nous diras ce que ça a donné ! 😉
Matteo
Bonjour Tristan,
Merci pour cet excellent article très pédagogique.
Je cherche une bonne peinture pour recouvrir et protéger des pièces de liaison au sol type barres stab’, bras de suspension, après les avoir bien nettoyées. Que me recommandez-vous ?
Tristan
Bonjour Matteo,
Avec plaisir, merci à vous pour ces encouragements.
Concernant la peinture de vos pièces, sont-elles entièrement décapées (métal à nu et sain) ?
Tristan
Didier
Bonjour Tristan,
J’ai découvert votre site, en ayant décidé de me lancer dans la restauration d’une ancienne. Et je dois dire que vos conseils sont remarquables par leur richesse et leur précision. Bravo, merci et surtout, continuez !
Gérard LE MOULT
Bonjour, Je vais changer la ligne d’échappement sur ma vieille Honda Civic de 1986. J’ai eu du mal à trouve la pièce. Je voudrais donc la conserver le plus longtemps possible. Comment la traiter avant de la poser ? La plonger dans un bain de produit anti-corrosif ?? Lequel ?? Combien de temps ?? Merci d’avance.
Tristan
Bonjour Gérard,
J’avoue n’avoir jamais traité un échappement anti-corrosion, mis à part des collecteurs, je ne peux donc pas te donner mon retour d’expérience.
En revanche, je sais qu’il existe des peintures et produits spécifiques pour protéger à la fois les tubes et les silencieux d’échappement. Tu peux notamment trouver ces produits spécifiques chez Restom, qui ont bonne réputation, mais ce ne sont pas les seuls. Dans tous les cas, évite les peintures et produits en aérosol, ils ne vont pas tenir dans le temps sur des pièces d’échappement (même s’ils vont vendus comme peinture spécifique pour échappement), j’ai pu en faire l’expérience.
Au plaisir, 😉
Tristan
Gérard
Bonjour Tristan, Merci pour cette indication. J’ai consulté le site de Restom, je n’ai rien vu pour les lignes d’échappement. Quelqu’un aurait-il une autre suggestion ? Cordialement. Gérard
Tristan
Tu as le resto Blackpot 8830 qui est fait pour ça. C’est pour motos au départ mais cela fonctionne exactement de la même manière pour les lignes de voitures.
Tristan
Gérard
Oui, le site Restom indique que c’est un produit pur la protection extérieure des lignes d’échappement. Mais je cherche aussi un produit que je verserai, brut ou dilué, à l’intérieur, laisserai agir, viderai, avant le montage. Cà existe, chez Restom ou ailleurs ??
Merci encore.
SEGURA Jean-Pierre
Après le contrôle technique,je dois faire réparer la corrosion sous le plancher de ma 4L.Et faire souder une plaque après découpage de la partie endommagée. Je dois rencontrer demain un corrossier qui doit voir de plus près.Faut il éventuellement envisager d’appliquer de blakson sur l’ensemble du dessous du véhicule.Quel serait le coût global de cette opération ? Merci d’avance pour vos réponses.
Tristan
Bonjour Jean-Pierre,
Concernant le blackson, il est effectivement fortement conseillé d’en appliquer une fois la réparation effectuée et seulement après application d’une peinture anticorrosion.
De quel coût voulez-vous parler ? L’opération totale ou simplement l’application de blackson sur l’ensemble du châssis ?
A bientôt 😉
Tristan
Rebecca
Bonjour, merci pour ce chouette article ! Par contre je ne trouve pas votre article sur les dérouillants phosphatants. J’aimerais ravoir mes vis de fixation de siège comme ça et je cherche ce qui est le mieux. Merci d’avance pour votre réponse.
Tristan
Bonjour Rebecca,
Merci pour votre message.
Effectivement, je n’ai pas encore pu rédiger l’article sur les dérouillants phosphatants, mais ce sera bientôt chose faite.
Vous souhaitez récupérer vos vis de fixation de siège pour quelle voiture ?
Ce qui est le mieux, c’est de remplacer les vis par des neuves. Si ce n’est pas possible, vous pouvez les faire tremper une nuit dans un dérouillant phosphatant ou une solution d’acide phosphorique. Le problème, c’est qu’il faudra ensuite refaire le traitement de surface (électrozingage) pour ne pas que les vis s’oxydent, et là, c’est une autre paire de manche…
J’espère avoir répondu à votre question.
N’hésitez pas si vous avez besoin de précisions ! 😉
Tristan
Rebecca
Bonjour Tristan et merci pour votre réponse 🙂 J’ai trouvé un dérouillant phosphatant les jours précédents du coup et mes vis de fixation sont à tremper. Il s’agit d’un VW T4 de 20 ans. C’est des vis spéciale donc certainement difficile à trouver. Obliger le traitement de surface derrière parce que là effectivement ce n’est pas prévu haha ? De la graisse cuivrée par dessus ne suffit pas ?
Tristan
Bonjour Rebecca,
Appliquer de la graisse sur les vis ne remplacera jamais un traitement de surface de type électrozingage, en revanche c’est une bonne solution pour limiter leur oxydation à court / moyen terme.
A bientôt 😉
Tristan
Rebecca
Bonjour Tristan c est encore moi 🙂
Est ce que le convertisseur de rouille Rustol peut être recouvert de peinture antirouille industrielle ? Ou faut il le Rustol CIP du coup ? C’est pour traiter quelques points de rouille sur mon plancher (autour des vis de fixation des fauteuils, au pied du levier de vitesse ou vers le frein à main). Après tout ça je remet de la waxoyl Hammerite et je remet le tapis.
Mickaël
Bonjour
Tout d’abord merci pour votre partage d’expérience, c’est très enrichissant!
Je dois traiter un chassis auto assez rapidement contre la corrosion. J’ai quelques zones à la limite de la perforation mais hors zones “porteuses” que je vais remplacer par des tôles neuves.
Que me conseillerais vous afin de stopper durablement la progression de cette satanée corrosion sur les zones exposées du dessous de plancher?
Internet regorge d’avis qui varient extrêmement d’une page à une autre, je ne sais plus quoi penser
Je pensais traiter à l’acide Phosphorique, rincer (à l’eau déminéralisée), appliquer une couche de rustol CIP puis recouvrir le tout d’un apprêt antirouille et passer plusieurs couches de blaxon pour finaliser.
Seriez-vous favorable à ces traitements? Si non, pouvez-vous me conseiller s’il vous plaît?
Très cordialement
Mickael
Tristan
Bonjour Mickaël,
Merci pour votre commentaire.
Si ce sont des zones qui sont accessibles, je vous conseille plutôt de commencer par un décapage mécanique pour retirer un maximum de corrosion.
Si après ça, la zone est décapée est 100% saine, je vous conseille d’appliquer une couche d’apprêt phosphatant. Si il reste des traces de corrosion, le CIP sera plus adapté. Il faudra ensuite le recouvrir d’une peinture de finition, comme du noir à châssis par exemple, puis le protéger avec de l’antigravillon type Blackson en effet.
J’espère avoir répondu à votre question. 😉
A bientôt,
Tristan
Tristan
Bonjour Rebecca,
S’il doit être recouvert, le CIP sera globalement plus adapté que le Rustol Owatrol. Après, il faut vérifier la fiche technique (disponible sur internet) et voir la compatibilité du produit avec la peinture que vous voulez utiliser.
A bientôt,
Tristan
Reno
Bonjour,
Super article très complet ! Totalement novice et possesseur d’un VW T4, j’essaie de me faire la main sur le plancher intérieur qui est déjà bien attaqué par endroits.
Je me pose une question sur le Rustol (Owatrol ou CIP) : si j’ai une zone décapée mais encore rouillée, entourée d’une zone décapée “saine”, entourée elle même de la zone où la peinture d’origine tient encore bien, comment appliquer le Rustol ? Doit-on recouvrir jusqu’à la peinture d’origine ? Peut-on en appliquer sur la peinture d’origine pour faire la jonction ?
Vous l’avez compris, dans tout ce que je lis, j’ai toujours du mal à comprendre l’étendue des zones d’application lorsque le support est “mixte” (parties rouillées, parties saines, parties intactes).
J’ai également des points où j’ai gratté/nettoyé des traces de mastic/colle et où j’ai fait sauter peinture et primaire, la tôle en dessous étant saine : dans le même ordre d’idée, comment traiter ces zones au mieux ?
Un grand merci d’avance !
Tristan
Bonjour,
Vous pouvez recouvrir la peinture d’origine, à conditions de lui faire ce que l’on appelle une “accroche mécanique” au préalable, c’est à dire un léger ponçage de la surface. Cela permettra au Rustol d’accrocher sur la peinture d’origine.
Si vous optez pour du Rustol Owatrol, je vous conseille de l’utiliser dilué dans de la peinture antirouille ou du noir à châssis. Personnellement, j’utilise plutôt du CIP en primaire antirouille car il est compatible avec tout type de peinture. En revanche, le CIP nécessite d’être recouvert ensuite.
Pour traiter les zones où la tôle est saine, il sera préférable d’utiiser un primaire phosphatant, qui accroche beaucoup mieux que du Rustol sur de la tôle nue et saine. Si ce sont des petites zones dans la continuité de votre plancher dont vous me parlez, vous pouvez sans problème les traiter également au CIP.
J’espère avoir répondu à vos interrogations.
A bientôt 😉
Tristan
Reno
Bonjour, c’est très clair merci !
Ça me conforte dans l’idée d’utiliser du Rustol CIP qui sera finalement plus polyvalent que le Rustol classique. Pour les petites zones dont je parlais, ce sont vraiment juste les points de contact entre plancher tôle et plancher bois là où il y avait de la colle (un genre de mastic). Je me suis acharné – à tort ? – à nettoyer les résidus de colle et forcément, en grattant puis nettoyant à l’acétone, j’arrive à la tôle nue (mais saine).
Sinon, en attendant de me procurer/choisir Rustol CIP et peinture adéquate, et après avoir fini mon décapage, je pensais éventuellement passer une première couche de Rustol classique sur les parties rouillées/oxydées : pensez-vous que c’est pertinent ou à l’inverse contre-productif ?
Merci encore et bonne journée !
Reno
Rémy
Salut Tristan ! Merci pour cet article super bien détaillé.
J’ai une question j’ai de la rouille à traiter sur un marche pied et la caisse intérieure de mon utilitaire.
Donc 1 ère étape : décapage et ponssage de la rouille
Ensuite j’applique directement le Rustol Cip ? ou avant ça j’utilise un convertisseur de rouille ?
Car dans ton article tu écris ceci “j’applique dans un premier temps un primaire antirouille universel, auquel j’ai ajouté un peu de Rustol Owatrol qui renforce la protection”
Je ne comprend pas très bien
Merci
Et bonne journée à toi
Tristan
Hello Remy,
En fait cela dépend de l’état de ton support. Si après décapage et ponçage il n’est plus que très légèrement oxydé, je ne te conseille pas d’appliquer un convertisseur de rouille seul, puisque son accroche est très moyenne sur un support quasi sain.
Je te conseille plutôt d’appliquer directement une couche de Rustol CIP. Si tu n’as pas de CIP, une peinture métal (ou noir à châssis) à laquelle tu additionnes un peu de Rustol Owatrol pour renforcer l’action anti-corrosion fera tout à fait l’affaire.
J’espère que c’est plus clair pour toi.
A bientôt,
Tristan
BLOT TREMBLAYE
Bonjour
je restaure une Méhari et j’ai changé la plate forme pour une plate forme neuve galvanisée je souhaite en plus la protéger. peut-on ou doit -on protéger l’intérieur du châssis en plus du galvanisé et si nécéessaire quelle peinture de protection doit -on prendre ?
merci de vos conseils
Tristan
Bonjour,
Merci pour votre commentaire.
Qu’entendez-vous par “l’intérieur du châssis” ? Si vous voulez parler de l’intérieur des longerons etc, il vous faudra utiliser une cire corps creux. En effet, même si la tôle est galvanisée, l’humidité finira malgré tout par pénétrer et attaquer la tôle. La cire permet d’isoler complètement les corps creux en formant un corps gras de protection contre l’humidité.
J’espère avoir répondu à votre question !
A bientôt 😉
Tristan
popov1100
Bonjour, merci de vos conseils.
est il possible (souhaitable) de pulveriser du rustol owatrol dans les corps creux d’une voiture légèrement corrodée ?
J’ai deja utilisé ce produit avec succès sur un side car russe des années 90.
le rustol est très collant et possede un bon effet mouillant, aussi je pense que ce produit peu etre un bon inibiteur de corrosion dans les corps creux, inaccessibles par nature?
Tristan
Bonjour,
Merci pour votre commentaire.
Vous avez tout à fait raison, le Rustol Owatrol est efficace pour stopper et convertir la rouille dans les corps creux. En revanche, son application ici demande des précautions particulières : il convient en effet de ne pas trop en mettre (ce qui est difficile à juger étant donné qu’on n’y a pas accès) et de bien laisser les corps creux “ouverts” et ventilés après application (en retirant les caches par exemple dans les longerons de châssis). Sans ces précautions, le Rustol risque de ne jamais réellement sécher, donc de ne pas pénétrer la corrosion et va finir par se mélanger avec l’humidité.
On n’a pas ce problème avec la cire corps-creux puisque le but de celle-ci est justement de ne pas sécher pour rester grasse et ainsi protéger la tôle.
J’espère avoir répondu à votre question ! 😉
A bientôt,
Tristan
balland
salut, je suis en train de restaurer une jetta 2 j’ai décaper tout le plancher a nue, il y a plu de trace de rouille. il ne reste plus que les impuretés sur la tôle causer par la rouille, je doit appliquer un stoppe rouille pourtour sur la tôle même la ou elle est saine ou un appret anti rouille suffit ? merci
Tristan
Hello !
Qu’appelles-tu “impuretés sur la tôle” ? Car si ce sont des traces noires qui restent après un décapage mécanique, c’est qu’il reste toujours de la corrosion bien incrustée. Si toute la tôle n’est pas de couleur uniforme après décapage, c’est qu’elle n’est pas totalement saine. Dans ce cas, tu peux appliquer un apprêt qui vient bloquer la rouille et isoler la tôle (type Rustol CIP ou autres) sur toute la surface. Sans ça, la corrosion va réapparaître rapidement…
Romain
Bonjour Tristan,
Cela fait maintenant quelques temps que je suis avec grand plaisir tes carnets de ta passion. C’est chouette le partage et l’accent que tu as mis sur la qualité ;).
D’ailleurs je ne savais pas jusque il y a quelques temps que tu avais fais le CNVA, grosse coïncidence, étant donné j’aurais normalement la possibilité de rejoindre le CNVA :)!
Par rapport à ton topic, devant absolument repeindre mon compartiment moteur en ce moment, j’ai quelques doutes sur la marche à suivre, et je suppose que seul l’expérience permettrait d’y répandre. Serais-tu disposer à répondre si tu en à le temps et l’envie à quelques de mes (trop nombreuses^^) interrogations ? Sinon ce n’est pas grave du tout^^.
->J’ai fais l’acquisition de ma “1ère vraie voiture” (une audi 80 B3 si tu souhaitais le savoir et si tu est comme moi de nature un peu trop curieuse, dont le destin et son précédent propriétaire a décidé que la casse ne serait pas sa prochaine destination ; mais initialement je ne suis pas spécialement attiré par ce modèle, et je souhaitais ardemment plutôt un modèle de l’autre célèbre marque d’origine bavaroise). J’en suis aux étapes de traitement de la corrosion . Alors oui, je sais, ces générations d’Audi étaient les 1ères à être galvanisées de série, ne rouillent dixit de la bouche de son ancien propriétaire, mais il n’empêche que malheureusement ça rouille quand même un peu finalement :). Seule la baie moteur étant atteinte, j’ai fais le choix (discutable) de passer sur une impression phosphatante à l’aérosol et de directement passer une peinture bicomposante sur mesure, toujours à l’aérosol ne possédant pas de compresseur. Je me suis résolu à de ne pas passer de couche d’apprêt garnissant par économie vue la localisation et par contraîte de temps et budget, en me contentant juste de prendre une impression de couleur la plus proche au plus près de celle utilisée d’origine, soit beige-blanc.
Je but sur une grande interrogation en ce moment dans le processus de préparation. Habituellement, j’ai compris la préparation est là pour favoriser l’accroche et avoir une surface la plus plane possible on ponce le support. Mais vu la granularité d’une impression, penses-tu que c’est un travail au final nécessaire, ou conseil tu de poncer avant la mise en place de la peinture finale?
Deuxième petite question assez proche, dont je n’arrive pas à trouver réponse qu’il me satisfasse, selon toi quels sont les plages de grammage idéales entre accroches et rendu le plus lisse possible lors d’une phase de préparation?
Désolé c’est un peu fouillis je suis en plein marathon en ce moment avec l’esprit associé, j’espère que je suis resté compréhensif et pas partis dans tout les sens^^.
Ah aussi merci aussi pour l’astuce du décap-four pour le décalaminage, je n’avais pas osé de peur de l’attaque de l’alliage d’aluminium, mais comme ça va faire des heures que je frotte avec de l’éthanol et du gazoil et que je n’en ai toujours pas finis avec la calamine je vais les finir avec ce dernier.
Bonne continuation à toi en encore merci ;)!
Romain.
Tristan
Hello Romain,
Il n’est pas forcément conseillé de poncer une impression phosphatante, car comme son nom l’indique c’est une couche qui doit être extrêmement fine et donc on risque de retourner sur de la tôle à nue au moindre ponçage. En revanche, il peut-être utile de venir “dépolir” l’apprêt phosphatant avec du scoth brite très fin par exemple pour réaliser une accroche. Sans ça, il peut y avoir des problèmes d’accroche de la peinture qui vient en recouvrement (cela dépend de l’état de surface du support de base, plus ou moins lisse). Cela permet aussi de retirer de minuscules irrégularités, surtout si tu appliques ta finition directement dessus.
Pour ta 2ème question sur le grammage, cela dépend en fait à quel stage de préparation tu es (quel est le support) et quel type de peinture vient en recouvrement ?
J’espère avoir pu t’aider un peu ! 😉
A bientôt,
Tristan
Romain
Oui ça m’a un peu aidé, merci à toi :D! Je n’aurais absolument pas pensé à du scotch-brit pour faire de dépoli^^. Une des question existentielle du moment qui me perds un peu, c’est la différence entre un chop primer et un etching primer (que j’ai traduis par impression phosphatante) dans la familles des antirouilles. Si tu rajoute les traduction française, les zingages à froid, je finis par un peu perdre le fil à propos de la catégorie d’action de ses chop primer :).
->Pour le support, l’ancienne couche de peinture ainsi que ponctuellement l’impression phosphatante. J’ai pu observé entre temps qu’effectivement si je ne ponce pas, j’ai obtenue une petite granularité apparente lors du 1er voile de peinture par endroit selon où j’ai plus ou moins moins insisté. Je pensais reponcer le tout avant la peintre finale, au 600 à l’eau, en espérant que c’est suffisant. La peinture de recouvrement, c’est un 2K Polyuréthane brillant direct, du même type que la peinture originale.
Ah, et le brillant direct c’est génial pour commencer ;)!
Max
Salut, superbe article très didactique. Merci !
Juste un petit point que j’ai du mal à comprendre. La différence entre le Rustol Oil et le Rustol CIP.
Si je comprend bien. Le Rustol Oil est un inhibiteur/stabilisateur de rouille et le CIP est un primaire qui isole le métal, fait un couche d’accroche pour la couche d’apprêt ET (pour les bons) est anti-rouille/inhibiteur/stabilisateur de rouille.
Comme tu le dis plus bas dans ton article, un primaire résiste très mal au coup, c’est pourquoi il doit être peint.
Mon interrogation ce porte sur un bas de caisse. Après un décapage mécanique, la structure est relativement saine (petit point noir restant).
Mes question :
1.Es-ce que le Rustol oil seul (sans peinture supplémentaire car pas de soucis d’esthétique) serait suffisant ?
1.1. Tiendra-t-il dans le temps seul (coup, ect) ?
1.2. Il n’est donc pas recouvrable avec un anti gravillon bitumineux type Blackson ?
1.3. Le ferose serait-il alors plus indiqué si il est recouvrable par tout type de peinture ?
1.4. Je ne comprend donc pas bien dans quel application le rustol Oil est recommandé ? (en dillution avec du primaire anti-rouille dans ton article, mais alors pourquoi ne pas utilisé du CIP directement ?)
2.Pourquoi le Rustol CIP serait-il plus indiqué ? (si je comprend bien dans tes réponses en commentaires)
2.1. Etant donné qu’il est moins ”puissant” que du Rustol Oil pure et qu’il nécessite des couches de peintures en protections. Entre lui et la couche de Blackson ?
J’imagine donc que la marche à suivre selon l’article, pour mon cas, serait :
Rustol CIP + Peinture + Blackson
OU
Ferose + Peinture + Blackson
3. Lequel de ces deux propositions serait la plus puissante?
Meric grandement pour ton aide, et désolé d’avance pour la vague de question aha, j’aime être sur de bien comprendre avant de me lancer 🙂
Tristan
Hello Max,
Je vais essayer de répondre du mieux que je peux à toutes tes questions :
1.Es-ce que le Rustol oil seul (sans peinture supplémentaire car pas de soucis d’esthétique) serait suffisant ? –> Je ne conseille pas. Pour avoir traité des petites zones où le métal était à nu sur une carrosserie, le Rustol ne tient pas bien longtemps. Les zones se sont mises à rouiller de nouveau après quelques mois. Ou alors à réserver pour des zones non soumises aux intempéries etc.
1.1. Tiendra-t-il dans le temps seul (coup, ect) ? –> Voir la réponse précédente :). Et sinon non, ça reste un produit fait pour être utilisé comme une impression, ça n’a donc pas vraiment de résistances aux chocs etc.
1.2. Il n’est donc pas recouvrable avec un anti gravillon bitumineux type Blackson ? –> Je n’ai jamais essayé, mais je pense que ça doit être faisable.
1.3. Le ferose serait-il alors plus indiqué si il est recouvrable par tout type de peinture ? –> Oui, personnellement je préfère maintenant utiliser le Ferose (ou le CIP) quand je dois traiter une zone qui n’est pas saine à 100% et la recouvrir ensuite.
1.4. Je ne comprend donc pas bien dans quel application le rustol Oil est recommandé ? (en dillution avec du primaire anti-rouille dans ton article, mais alors pourquoi ne pas utilisé du CIP directement ?) –> En dilution avec toutes les peintures glycéro sur des surfaces oxydées, je trouve le Rustol Oil très efficace. Ça accroche très bien sur la rouille, ça tend bien la peinture et on a un vrai effet antirouille durable. Le CIP lui est un primaire avec des propriétés anti-rouille, applicable au pistolet, mais n’est pas un inhibiteur de corrosion à proprement parler, il doit être utilisé sur des supports légèrement oxydés. Pour moi le CIP est bien plus adapté à une utilisation en automobile (compatibilité avec les bicomposants et peinture carrosserie alkydes), le Rustol est plutôt destiné à une utilisation domestique avec de la peinture glycéro.
2.Pourquoi le Rustol CIP serait-il plus indiqué ? (si je comprend bien dans tes réponses en commentaires) –> Parce qu’il peut-être recouvert par de “vraies” peintures bicomposant ou peintures de carrosserie qui ont des propriétés de résistances aux chocs, aux intempéries, hydrocarbures etc qu’on peut difficilement avoir avec du monocomposant ou des peintures glycéros.
2.1. Etant donné qu’il est moins ”puissant” que du Rustol Oil pure et qu’il nécessite des couches de peintures en protections. Entre lui et la couche de Blackson ?
J’imagine donc que la marche à suivre selon l’article, pour mon cas, serait :
Rustol CIP + Peinture + Blackson
OU
Ferose + Peinture + Blackson
–> Oui, pour moi c’est l’idéal si tu ne peux pas décaper ta tôle complètement à nue, sans la moindre corrosion. Après tu pourrais faire directement CIP + Blackson ou Ferose + Blackson par exemple, mais le jour où ton Blackson commence à se retirer (ça arrive toujours un jour), ton CIP ne va pas faire long feu. Alors qu’une peinture bicomposant sera bien plus à même de résister aux projections, hydrocarbures etc en attendant de refaire un blacksonnage.
3. Lequel de ces deux propositions serait la plus puissante?
–> Le Ferose s’applique au pinceau ou rouleau, c’est simple, temps de séchage hyper rapide par contre on n’obtient logiquement pas une surface parfaite. C’est idéal pour les petites zones, et qui ne se voient pas trop (ou recouvertes ensuite de blackson). C’est donc très bien pour tes bas de caisse. Le CIP peut s’appliquer au pistolet, donc est idéal pour les grandes surfaces et on peut obtenir une très bonne finition. Mais plus contraignant (séchage long, préparation si application au pistolet).
Voilà j’espère t’avoir un peu éclairé ! 😉
A bientôt,
Tristan
Clémence
On a utilisé le disque à décaper pour éliminer les traces de rouille sur ma carrosserie. Toutefois, pour éviter d’être confronté à ce genre de situation, il est important d’entretenir la carrosserie de sa voiture en prenant soin de la peinture. Cela inclut de ne pas l’exposer au soleil lorsqu’on ne l’utilise pas. Il est important de dresser un abri et d’utiliser une bâche pour couvrir la voiture durant les mauvais temps.
Jean
Bonjour Tristan,
Merci pour ce chouette article!
Je suis sur le point d’acheter une voiture ancienne, avec une bonne couche de blackson en dessous, qui semble malheureusement masquer de la rouille que j’espère non perforante (j’ai pas mal tapé dessus et ça semble solide).
J’ai donc prévu de retirer tout ça, et de traiter ensuite.
Imaginons que ce soit que de la rouille superficielle. Je vais donc poncer le mieux que je peux. Et ensuite, tu conseillerais de faire quoi?
Un grand merci d’avance pour ton aide précieuse.
Yann
Merci beaucoup pour ce super article, ça répond à pas mal de questions !
Mais j’en ai encore quelques-unes, alors si vous avez quelques minutes…
Je suis entrain de remonter une 405 td : l’idée ça va être d’en faire un beau daily.
J’en profite pour repeindre en partie la baie moteur et les zones fragiles type traverse av, etc. Du coup je fais quelques expériences avec du Rustol CIP. Problème : quand j’applique ma peinture de finition, ça cloque directement après…
Alors, quel est le problème ? Temps de séchage trop court ? (J’ai laissé le CIP sécher 3j) en sachant que le support était correctement préparé ( bien dégraissé et nettoyé)
Autre question : j’aimerai traiter mes corps creux également mais j’ai pas de matériel adapté pour ça. J’imaginais pulvériser du Rustol traditionnel grâce à un gicleur de lave glace au bout d’un tube, et d’une pompe a lave glace. Ça vous semble faisable ?
Un grand merci pour vos réponses, et également pour l’article encore une fois !
Yann
Tristan
Bonjour Yann,
Concernant le clocage du CIP, à mon sens c’est un problème de temps de séchage. Ce primaire nécessite 72h de séchage à 20°C constant. Par expérience, lorsqu’il fait plus froid, le CIP est beaucoup, beaucoup, beaucoup plus long à sécher. Je laisse personnellement au minimum 4-5 jours de séchage par sécurité.
Autre chose : le CIP doit être appliqué en une couche extrêmement fine : c’est un simple voile qui vient imprégner le support mais sans le masquer ! Lorsque la couche est trop épaisse, ce ne sont pas des jours mais des semaines de séchage qu’il faut… Du coup, les peintures qui viennent le recouvrir cloque très facilement dans ce cas.
Dernier conseil (par expérience) : pour la peinture qui vient en recouvrement du CIP, il faut bien mettre une première couche très fine également au départ. J’ai eu des problèmes de compatibilité lorsque j’ai pu mettre une couche trop épaisse directement sur le CIP.
Pensez également à poncer légèrement le CIP (grain 400-500) pour favoriser l’accroche.
Concernant la cire corps creux, j’ai bien peur que la cire soit trop épaisse pour être diffusée avec un gicleur et une pompe de lave-glace. D’autant plus qu’il faut une buse “360” pour pouvoir en diffuser partout dans les corps creux.
Le mieux si vous n’avez pas de matériel est d’utiliser une cire corps creux en aérosol, ça fait très bien le boulot !
A bientôt 😉
Tristan
Tristan
Bonjour Jean,
En enlevant le Blackson et en ponçant, tu vas enlever le gros de la corrosion mais tu n’auras pas un support sain à 100%. Dans ce cas je te conseille d’appliquer un primaire anti-rouille (type Rustol CIP), c’est le plus simple. Tu peux aussi utiliser un inhibiteur de rouille (type Ferose) sur les zones corrodées couplé à un primaire phosphatant sur les zones saines. Ensuite, appliquer idéalement un apprêt garnissant (si tu veux quelque chose de très propre) puis une finition type “noir à châssis” ou autre peinture bicomposant.
J’espère avoir répondu à ta question.
A bientôt 😉
Tristan
Jean
Bonjour Tristan,
Un grand merci pour ta réponse très détaillée!
Je vais faire comme tu le préconises.
Amicalement,
Jean
Ping :
rodriguez
Super article. Je vais suivre vos conseils pour mes restaurations
Tristan
Merci pour votre retour, ravi que les conseils vous soient utiles !
A bientôt,
Tristan
Hoss
Super article, conseils judicieux, bravo!
Pour protéger le soubassement de ma Nissan ZX31 de 1988 qui a pris quelques coups et laisse entrevoir une rouille très superficielle en certains endroits, Restom me conseille de passer un coup de brosse à fer puis son epoxy eaf 2092 noir satiné. Et rien d’autre. Ce qui n’est pas mentionné dans les options que vous évoquez. Validez vous cette technique préventive? Merci beaucoup de votre attention,
Fabric
Tristan
Hello Fabrice,
Merci pour votre commentaire.
Oui, l’époxy présente l’avantage de pouvoir être appliquée directement sur tôle nue avec une très bonne accroche et résistance à la fois. L’inconvénient c’est que le support doit être parfaitement sain pour obtenir une accroche durable (c’est ce que j’ai pu constater) et que l’époxy ne bloque pas la formation de rouille si la tôle est corrodée.
A bientôt 😉
Triistan
Hoss
Merci Tristan!
Arnauf
Bonjour ! Bravo pour cet article super complet, c’est exactement ce que je cherchais !
J’ai une petite question: faut-il poncer la couche de primaire antirouille avant de mettre l’appret garnissant ? Car j’ai l’impression qu’un ponçage (même léger) enlève tout de suite la pellicule….
Johanna
Bonjour, je viens de laisser un commentaire sur un autre article (il faut dire que les articles sont supers intéressants!!! )
J’avais une petite question concernant des produits à utiliser. Je suis en train de refaire l’intérieur de mon camion, l’intérieur de la benne (Mercedes 208d) il y a des points de rouille que je vais meuler et traiter avec un convertisseur de rouille (wurth) puis protéger avec du rustol cip. Je me demandais quel produit appliquer ensuite? Un apprêt?un primaire spécifique? Ou repartir sur une base phosphatante? Ou alors peinture directement? Et si vous avez des noms de produits à me conseiller je suis preneuse!
Ensuite pour les corps creux je souhaitais utiliser le produit wurth également pour les corps creux mais il n’est vendu qu’aux professionnels, du coup avez vous un produit à me recommander?
Merci beaucoup
Belle journée ☀️
Dashcam
Merci pour cet article ô combien utile et complet, on voit que c’est un vrai passionné qui parle
Edward Dillinger
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interieur voiture ancienne
Bravo!
Excellent article! J’ai procédé à la restauration d’une Austin Healey il y’a peu. J’ai réussi à trouver un kit de sablage a prix raisonnable, mais c’est un vrai cauchemar à réaliser. Avec le recul, le décapage chimique est certainement le plus performant.
Hugo
sylvain
Bonjour a tous,
Je rejoins bon nombre de lecteurs pour dire un grand merci pour ces explications.
J’attire toutefois l’attention sur une incompatibilité du rustol CIP avec la peinture Chassis epxoy de Restom.
Cela ma valu un décapage complet de mon châssis que j’avais traité au CIP avant de recevoir la peinture epoxy.
Comme c’est clairement marqué sur LE CIP j’ai posé la question a Rustol qui m’a déconseillé de peindre avec cet epoxy au risque qu’il ne tienne pas.
Tristan
Bonjour Sylvain,
Merci pour votre précieux retour d’expérience !
A bientôt,
Tristan
Thierry
Bonjour,
Bravo pour cet article très intéressant ! Je souhaite traiter le châssis de mon mobil home qui est rouillé, l’accès est très difficile . Brossage ou je peux et soufflette pour enlever la rouille friable puis rustol awatrol en bombe puis graisse serait il selon vous un traitement durable ? on dit qu’on peut mélanger le rustol à de la peinture, cela serait t’il préférable ?
Jon Laurence
Salut Tristan – super info. J’ai un VW T4 de 22 ans, il a quelques problèmes de rouille sur le dessous. Mon soudeur me dit que Control Technique n’autorise aucun Waxoil (comme les gens l’utilisent au Royaume-Uni) – les traitements que vous décrivez sont-ils tous acceptables dans les stations CT – vous mentionnez que Blackson peut être vu pour couvrir la rouille et d’autres problèmes ? Merci beaucoup Jon
Tristan
Hello Jon,
Non, il ne faut surtout pas utiliser du Blackson directement sur la rouille. Si la rouille est superficielle, il faut d’abord traiter avec un antirouille spécifique pour que cela ne se propage pas. Concernant le contrôle technique, c’est malheureux à dire, mais ils ne peuvent signaler que ce qu’ils voient. Si de la rouille (même perforante) est masquée avec du Blackson et que cela ne se voit pas, le CT ne peut pas le signaler…
A bientôt,
Tristan
gate io
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Jean-Jacques
Bonjour. Je vais rentrer dans quelques jours une 404 Super Luxe mod. 1968 (qui va remplacer une autre berline GT, diesel, de 1962), en très bel état général, avec une peinture (bleu métal) à prévoir (il y a des zones écaillées où on est sur l’apprêt). Globalement très saine, il y a toutefois de la corrosion (modérée mais quand même…), le dessous de l’auto notamment, mais rien de perforant ou d’alarmant. Il est donc temps d’agir cependant et de stopper la corrosion. Dans un premier temps, je vais m’atteler à ce dessous de caisse. Après lecture de votre page (très bien développée), je pense dépoussiérer (brosse, soufflette, à sec ?) et tout passer au Rustol (de base, pas le CIP). Après, et selon l’état général, Blaxon or not Blaxon ??
Il est évident que l’hiver et/ou les jours humides elle restera au garage, mais on ne peut pas tout éviter.
Je m’interroge donc sur la pertinence du Blaxon, qui une fois apposé, empêche de retraiter la tôle si jamais il fallait intervenir à nouveau. Idem, j’ai bien noté les produits pour la ligne d’échappement.
PS : et bien entendu, dépose des bas de caisse pour aller voir ce qu’il y a là dessous.
gate io yeni listelenecek coinler
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Clément MORAND
Bonjour Tristan, super article !
Je souhaite nettoyer la rouille sous mon bas de caisse de peugeot 207, suite à la corrosion par le sel de déneigement sur plusieurs hivers consécutifs… aïe !
Vu que c’est dessous, je n’ai pas besoin d’un aspect esthétique, donc à priori pas de peinture de finition, donc pas d’apprêt, etc..
J’ai donc pensé à poncer au papier de verre et à la brosse métallique à sec, puis essuyer avec un chiffon sec et appliquer du Rustol Owatrol (aérosol ou au pinceau ? couche fine ou épaisse ?). Je n’arriverais pas à retirer 100% de la rouille.
Après le Rustol, j’applique un primaire phosphatant ou je laisse comme ça ? Je met quoi pour protéger le rustol sans pour autant attendre un côté esthétique type peinture ?
Merci
Patrick Delfaud
Bonjour et merci pour cet article complet.
Pour ma part, j’ai pas mal utilisé l’acide phosphorique (avec toutes les précautions qui s’imposent en matière d’autoprotection et d’élimination) et suis assez satisfait du résultat. J’ai testé sur une petite pièce laissée volontairement non peinte qui n’a pas de rouille visible après un an. Cependant cela ne fonctionne que pour des petites ou moyennes pièces qui peuvent tremper 12 h ou plus. Pour le reste, c’est disque, brosse rotative et … bouchon d’oreille.
Bonne continuation
Patrick
nimabi
Thank you very much for sharing, I learned a lot from your article. Very cool. Thanks. nimabi
Tof
Bonjour merci pour ce recap très complet sur ce sujet !!!! Je dois actuellement traiter le châssis de mon 4×4 américain, pour la partie decapage que pensez-vous de l’aerogommage ou du ice blasting ? Car vu la taille du chantier si je le fait à la main pas sur du résultat….
Merci d’avance
JCA69
Article très intéressant et complet. Je suis actuellement sur la restauration d’une fiat 500 qui à pas mal de dégats de rouille. Je vais appliquer tout cela à la lettre.
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What are research chemicals?
Chemicals that can be used to conduct research, to develop new pharmaceutical drugs and to
investigate the mechanism of action of specific molecules, are known as ‘research chemicals’.
These are chemicals that are still in the development stage. Their properties are not well
studied, and there is no substantial information about many of them.
Research chemicals are used by advanced researchers in their drug discovery process and in
analytical testing.
RCs are often developed for medical research by government-funded projects. Laboratories develop
these research chemicals by obtaining the formulas from publications and journals. These are
produced en masse and then distributed through online vendors.
What are the different types of research chemicals?
The various types of research chemicals that you’ll come across in our online store are listed
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