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Quelle huile pour nos voitures anciennes ?

Trop souvent négligée, le choix de l’huile pour nos voitures anciennes est pourtant d’une importance capitale pour garantir le bon fonctionnement du moteur. L’entretien et notamment la vidange de l’huile moteur d’une voiture ancienne est une opération assez simple et réalisable par n’importe quel amateur disposant d’un minimum d’équipement. Mais encore faut-il savoir choisir la bonne huile pour son moteur ! Et là, ça se gâte… Quel type d’huile choisir ? Quelle viscosité ? Quelle norme ? Pour quelle marque opter ? En résumé, comment bien choisir l’huile adaptée au moteur de son ancienne ? Nous allons tenter ici de trouver les réponses à toutes ces questions ! 😉

L’huile moteur dans nos anciennes : quel est son rôle ?

Avant de s’intéresser aux différentes caractéristiques de l’huile, il convient de voir quel est son rôle dans nos moteurs. Cela nous permettra de mieux comprendre pourquoi le choix de l’huile est primordial.

L’huile a de multiples propriétés et rôles pour les moteurs de nos voitures anciennes :

La lubrification

C’est, de loin, le principal rôle de l’huile dans nos moteurs. L’objectif est de créer un film d’huile protecteur sur toutes les pièces en mouvement.

On réduit ainsi les frottements des pièces entre elles ce qui permet de limiter leur usure et de prévenir leur échauffement.


Le refroidissement

De la même manière que le liquide de refroidissement, l’huile contribue à la bonne montée en température et au refroidissement du moteur.

En circulant de manière permanente dans le moteur, l’huile répartit la chaleur de manière uniforme et évite ainsi la formation de points chauds.

L’huile intervient donc en complément du liquide de refroidissement, là où ce dernier ne peut pas aller. Sur les moteurs refroidis par air, c’est d’ailleurs l’huile uniquement qui est refroidie, à l’aide d’un radiateur (2CV par exemple).


Le nettoyage

Pour un fonctionnement optimal du moteur, les pièces mécaniques qui le composent doivent rester les plus propres possibles. Or, des dépôts et des impuretés se forment lors de la combustion et du contact des pièces entre elles.

Le rôle de l’huile est donc ici de limiter l’encrassement en drainant les impuretés jusqu’au filtre à l’huile.

Sur les moteurs les plus anciens non équipés de filtre à huile, les dépôts se baladent en permanence dans l’huile, d’où l’importance d’avoir des intervalles de vidanges plus rapprochées.


La protection anti-corrosion

Les gaz brûlés issus de la combustion du carburant forme des particules acides à l’intérieur du moteur favorisant la corrosion des pièces métalliques.

Les huiles moteur sont donc chargées en additif anti-corrosion et anti-oxydation afin de retarder l’attaque de l’acide sur les pièces du moteur et limiter ainsi la corrosion.


L’étanchéité

Les surfaces des segments, des cylindres (chemises) ou des soupapes ne sont pas tout à fait lisses. Elles présentent une légère rugosité ou des micro-rayures qui vont permettre la constitution d’un film d’huile.

L’huile moteur va donc remplir les rugosités sur les parois et surfaces des ainsi permettre de conserver les pressions de compression et de combustion.

Les différentes caractéristiques de l’huile moteur pour nos voitures anciennes

Viscosité : la norme SAE

La SAE (Society of Automotive Engineers) a mis au point des indices de viscosité fixes auxquels les fabricants d’huile doivent se tenir.

On distingue deux types d’huiles :


Les huiles monogrades

Ce sont les huiles les plus anciennes dont la viscosité évolue de manière proportionnelle à la température. Plus l’huile sera chaude, plus elle sera fluide. Plus l’huile sera froide, plus elle sera visqueuse. La viscosité varie rapidement en fonction de la température.

L’huile monograde ne possède donc qu’un seul indice de viscosité à froid comme à chaud, soit un seul “grade”, d’où son appellation monograde. Exemples : SAE 20, SAE 30, SAE 50…

Les huiles monogrades sont assez contraignantes puisqu’elles nécessitent d’être remplacées selon les saisons. En effet une huile monograde “été” assez épaisse aura tendance à se figer à froid et ne conviendra donc pas pour les faibles températures de l’hiver. A contrario, une huile monograde “hiver”, plus fluide, ne sera pas adaptée aux fortes températures de l’été rendant l’huile trop fluide et ne pouvant plus garder la pression.


Recommandations issues de la RTA de la Renault 4CV


L’intérêt principal des huiles monogrades est sa composition 100% minérale et sa très faible teneur en détergent ce qui la rend compatible avec les joints en papiers, feutres et tissus des moteurs anciens. Cette huile est donc particulièrement adaptée et préconisée pour les moteurs des véhicules d’avant-guerre (ou fin des années 40, tout début 50).

Revers de la médaille, ces huiles étant moins performantes et contenant peu d’additifs et détergents, elle provoque une formation importante de suies et de calamines dans le moteur et l’encrasse plus rapidement qu’une huile multigrade. C’est pourquoi les intervalles de vidange doivent être plus rapprochés avec une huile monograde qu’avec une huile multigrade.


Les huiles multigrades

On l’a vu, l’huile monograde présente l’inconvénient de ne pas être adaptée à toutes les plages de températures.

A froid, l’huile doit être suffisamment fluide pour lubrifier l’ensemble des pièces mécaniques, déposer un film partout le plus rapidement possible et éviter de se figer. A chaud, l’huile ne doit pas être trop fluide afin de garder une pression suffisante pour lubrifier correctement le moteur.

En ajoutant différents agents de synthèse, on a ainsi réussi à produire une huile qui se comporte en quelques sortes :

  • comme une huile fluide à froid.
  • comme une huile épaisse à chaud.

Contrairement à la monograde, l’indice de viscosité de l’huile multigrade est double : on a donc un indice de viscosité à froid (exemple 20W) et un indice de viscosité à chaud (exemple 50). Cela nous donne les indices que l’on connaît bien : 15W40, 20W50 etc. Nous avons donc deux “grades”, d’où son appellation “multigrade”. Nous verrons juste après à quoi correspondent ces différents indices.

Les fameuses huiles Elf Prestigrade, parmi les premières huiles multigrades à l’époque.

Les huiles multigrades peuvent être aussi bien minérales que synthétiques (ou semi-synthétiques). Généralement, les huiles synthétiques sont à proscrire pour nos voitures anciennes (sauf indications contraires du constructeur).


Compatibilité de l’huile multigrade avec nos voitures anciennes

L’huile multigrade, plus récente, est aussi plus performante que la monograde et possède des agents qui permettent de limiter la formation de suies et de calamines : l’huile et le moteur s’encrassent moins, ou en tout cas moins rapidement. Les vidanges peuvent donc être généralement plus espacées qu’avec une huile monograde.

En revanche, les agents qu’elle contient font qu’elle a également un pouvoir détergent plus important qu’une huile monograde. L’huile multigrade est donc fortement déconseillée pour les véhicules d’avants-guerre, notamment à cause de la compatibilité avec les joints anciens.

Son pouvoir détergent a également tendance à décoller toutes les impuretés qui se sont formées dans les moteurs anciens qui tournaient au monograde, impuretés qui risquent de venir boucher certains orifices du circuit de lubrification avec le risque potentiel de couler une bielle.


Comment décrypter le grade SAE ? A quoi correspond-t-il ?

C’est assez simple, voilà comment lire les grades de viscosité SAE :

  • SAE 10W ou SAE 20W : Huile monograde, indice de viscosité de respectivement 10 et 20 à froid.
  • SAE 30, SAE 40 ou SAE 50 : Huile monograde, indice de viscosité de respectivement 30, 40 et 50 à chaud.
  • 20W50 (par exemple) : Huile multigrade, indice de viscosité à froid de 20, indice de viscosité à chaud de 50.

Mais à quoi correspondent ces chiffres ? Prenons l’exemple de la 20W50 :

  • 20W = Indice de viscosité à froid de 20. Il s’agit d’un indice témoignant de la viscosité dynamique maximale en MPa.s à une température donnée. Pour la 20W, la viscosité dynamique maximale est de 4500 MPa.s à -10°C.
  • 50 = indice de viscosité à chaud de 50. Cette indice rapporte la viscosité cinématique à 100°C normalement exprimée en mm²/s.

Plus l’indice est élevé, plus l’huile sera épaisse. Plus l’indice est faible, plus l’huile sera fluide.

Ainsi, pour une huile monograde, c’est assez simple : une huile SAE 20 sera plus fluide qu’une SAE 30 et plus épaisse qu’une SAE 10.

Pour les huiles multigrades, c’est un peu différent, puisqu’une huile peut-être plus fluide à froid tout en étant plus épaisse à chaud ! Par exemple : une huile 10W60 sera plus fluide à froid qu’une 20W50 mais sera pourtant plus épaisse à chaud !


Exemples d’huiles multigrades les plus utilisées

  • 20W50 : L’huile “universelle” de loin la plus utilisée pour nos voitures anciennes à partir des années 50. Attention en revanche cette huile est très épaisse à froid et ne conviendra pas aux températures trop froides (en dessous de -5°C / -10°C) : dans ce cas, préférez la 15W40 !
  • 15W40 : elle est arrivée un peu plus tard (à partir de la fin des années 60), elle est plus fluide à la fois à froid et à chaud par rapport à la 20W50.
  • 10W60 : surtout destinée aux voitures anciennes sportives, elle est très épaisse à chaud pour pouvoir conserver une bonne pression d’huile à des températures et des régimes très élevés.

Plages d’utilisation (températures) des huiles en fonction de leur viscosité

Le tableau ci-dessous vous donne les plages d’utilisation (selon la température ambiante) des différentes huiles monogrades et multigrades.

Qualité et performances de l’huile : les normes API et ACEA

Aujourd’hui, les huiles sont classées selon deux normes. La norme américaine API (American Petroleum Institute) et la norme européenne ACEA (Association des Constructeurs Européens d’Automobiles). Ces deux normes permettent de différencier et classer les huiles selon leur performance et leur qualité. Bien souvent, ce sont les additifs qui sont ajoutés à l’huile qui permettent d’améliorer sa qualité.


La norme API

C’est la norme la plus ancienne, et celle qui nous intéresse le plus pour nos voitures anciennes. Elle classe les huiles du marché avec deux lettres :

  • La première lettre caractérise le type de moteur auquel est destinée l’huile : la lettre S pour les moteurs essence et la lettre C pour les moteurs diesel.
  • La seconde lettre définit les performances de l’huile grâce notamment à l’ajout d’additifs (anti-corrosion, anti-usure, anti-oxydation etc). La norme suit l’évolution de l’huile en fonction de l’évolution des moteurs au fil des années. La seconde lettre suit l’ordre alphabétique. Par exemple, la lettre A correspond à une huile pour des moteurs jusqu’aux années 30, jusqu’à la lettre N qui correspond à l’huile pour les moteurs des années 2010.

Voici à quoi correspond la classification des huiles API pour les moteurs essence :

En résumé, plus on va loin dans l’alphabet, plus les additifs seront nombreux dans l’huile et agressifs pour les anciens alliages.


La norme ACEA

Comme pour la norme américaine API, la norme européenne ACEA utilise un code pour classer les huiles selon leur niveau de gamme.

Si la norme ACEA est aujourd’hui celle qui prévaut pour les véhicules modernes, notamment pour des questions d’émissions de polluants et de compatibilité avec les innovations technologiques, elle n’a pas grand intérêt pour les huiles des véhicules anciens.

En effet, mettre dans son moteur une huile répondant à la norme ACEA permet de respecter les valeurs d’émissions définies par les normes Euro (Euro 5, Euro 6…). Or nos chères anciennes ne respectent pas cette norme Euro dont la première (Euro 1) n’est apparue qu’en 1993

Je ne vais donc pas m’attarder sur cette norme ACEA : la plupart des huiles pour nos voitures anciennes n’y répondent pas.

Origine de l’huile : minérale ou synthétique ?


Les huiles minérales

Bidon d’huile minérale des années 50-60 de la marque française Cofranc (aujourd’hui “Cofran”).

Aussi appelées huiles minérales conventionnelles, elles sont directement issues de la transformation du pétrole brut.

Ce sont des huiles “basiques” ne présentant pas de technicité particulière. Les huiles minérales sont les huiles les plus utilisées dans les moteurs de voitures jusqu’aux années 1980 environ.

Les huiles minérales sont bien souvent les seules préconisées pour les moteurs de nos voitures anciennes.

Les +

  • Moins chère
  • Stable sur un faible kilométrage
  • Faible pouvoir détergent
  • Pouvoir caloporteur : l’huile absorbe la chaleur et participe donc également au bon refroidissement du moteur.
  • Formation de calamine “nécessaire” au bon fonctionnement du moteur pour combler les espaces et rétablir les taux de compression.

Les –

  • S’oxyde et vieillit rapidement : formation de boue, de calamine, de particules.
  • Nécessite donc des intervalles de vidange rapprochés.
  • Présentent un écoulement plus lent.
  • Supporte mal les températures extrêmes.
  • Entraîne une consommation de carburant plus importante.

Les huiles synthétiques

Huiles synthétiques Millers Oil Classic Sport 20W50

L’huile synthétique est plus raffinée que la minérale et sa composition se trouve additivée. Le processus de transformation du pétrole est bien plus poussée que pour l’huile minérale et, afin d’améliorer les performances du moteur, l’huile est chargée en additifs : anti-usure, antioxydants, détergents, dispersants, anticorrosion…

De part son pouvoir détergent, l’huile synthétique est fortement déconseillée dans les moteurs ayant utilisé de l’huile minérale pendant de longues années, à moins d’effectuer un rinçage en bonne et due forme.

Les +

  • Stable et peu d’oxydation.
  • Supporte mieux la charge.
  • Supporte mieux les températures extrêmes (basses comme hautes).
  • Peu de formations de dépôts.
  • Intervalles de vidange plus espacées.
  • Amélioration globale des performances moteur (puissance, consommation).
  • Fort pouvoir détergent.

Les –

  • Beaucoup plus chère qu’une huile minérale (environ deux fois plus chère).
  • Fort pouvoir détergent la rendant incompatible avec les moteurs anciens tournant habituellement à l’huile minérale (risque de décollement des boues et dépôts).
  • Attention au rodage : l’huile synthétique s’écoulant plus rapidement que l’huile minérale, elle n’est pas recommandé pour les moteurs en cours de rodage puisqu’elles empêchent l’usure “normale” des organes du moteur.

Les huiles semi-synthétiques

Les huiles semi-synthétiques sont composées d’un mélange d’huile minérale et d’huile synthétique.

L’huile semi-synthétique présente certain des avantages de l’huile synthétique mais à un plus faible coût. Elle est surtout intéressante pour les moteurs assez récents mais déjà bien kilométrés.

Les intervalles de vidange peuvent être plus espacés que pour une huile 100% minérale mais l’huile semi-synthétique n’a tout de même pas la longévité ni la stabilité d’une huile 100% synthétique.

Quelle huile pour quelles voitures anciennes ? L’évolution historique.


Avant 1930

Avant les années 1930, les huiles multigrades n’existent pas encore. On utilise alors uniquement de l’huile minérale monograde, que l’on devra adapter selon les saisons.

Les moteurs de technologie ancienne nécessite généralement de l’huile SAE 30 en hiver et SAE 50 en été. En fonction de l’usure du moteur, on pourra augmenter la viscosité de l’huile au fur et à mesure (plus épaisse).

L’huile doit avoir un très faible pouvoir détergent pour trois raisons.

  • Elle doit être compatible avec les joints en papier, feutre, tissu et liège.
  • L’huile doit être compatible avec les métaux jaunes, très utilisés dans les anciens moteurs : laiton, bronze, cuivre…
  • Elle ne doit pas décoller les dépôts et calamines pouvant se trouver dans le circuit de lubrification, d’autant plus que, rappelons-le, il n’y avait pas de filtre à huile à l’époque pour récupérer toutes ces impuretés !

On privilégiera ainsi les huiles à la norme API SB, contenant peu d’additifs.

Le système de lubrification des moteurs avant 1930 utilisait également le barbotage : cela nécessite une huile épaisse et un bon pouvoir caloporteur car l’huile joue aussi ici un rôle important de refroidissement.


Années 1930-1940

Comme pour les moteurs avant les années 30, on utilise les huiles SAE 30 et SAE 50. A partir de ces années 1930-1940, la pompe à huile est de plus en plus utilisée.

Il conviendra donc de bien respecter le changement d’huile pour les saisons car sinon :

  • L’huile SAE 50 sera trop épaisse en hiver et finira par mettre à mal la pompe.
  • L’huile SAE 30 sera trop fluide en été et risque de causer des problèmes de montée en pression.

A partir des années 30, les moteurs ont été conçu pour recevoir des additifs, notamment anti-corrosion et anti-oxydants. On utilisera malgré tout une huile très peu détergente, avec une norme API SB si le moteur est d’origine ou API SC si le moteur a été restauré.

En effet si le moteur a été rénové récemment, il a peu tourné à l’huile minérale, donc les particules et suies n’ont pas eu le temps de se former, il peut donc tourner avec un peu d’additif sans crainte de décoller des impuretés.


Après-guerre (1950-1960)

Les années 50 voient l’apparition et la généralisation des huiles multigrades. L’huile 20W50 minérale est la plus utilisée s’il n’y a pas de préconisations constructeur (cela peut aussi être de la 15W40 ou 15W50).

Idéalement, on utilise une huile de norme API SE / SF (voire SG maximum si le moteur est équipé d’un filtre à huile). On évitera les huiles de technologie plus récente contenant du phosphore : ce dernier ronge le caoutchouc et les bagues en bronze encore présentent dans les moteurs de cette époque.

L’huile doit être peu chargée en additifs anti-usure, de sortes à favoriser le rodage naturel de la mécanique.

Attention, n’utilisez pas de la 15W40 ou 15W50 si ce n’est pas explicitement préconisé par le constructeur : ces huiles sont dispersantes et emmènent donc les impuretés partout dans le moteur. Même si votre moteur est équipé d’un filtre à huile, ce dernier n’est pas toujours suffisamment performant pour filtrer la totalité des impuretés.


Après 70 (1970 – 1990)

A partir des années 1970 se généralise l’utilisation de la 15W40. En effet, du fait des progrès techniques (réduction des jeux), on commence à utiliser une huile plus fluide que la 20W50 habituellement utilisée jusqu’alors, même si cette dernière reste encore longtemps préconisée.

La disparition progressive des métaux jaunes et joints en tissus ou feutres dans les moteurs rend également possible l‘utilisation d’additifs plus performants.

Si votre moteur a toujours tourné à l’huile minérale, privilégiez donc de la 15W40, toujours minérale : éviter les synthétiques trop détergentes.

Pour les moteurs restaurés ou qui n’ont jamais tourné à l’huile minérale, on pourra également utiliser une huile semi-synthétique comme de la 15W50. Attention, l’huile semi-synthétique a un pouvoir détergent plus important que la minérale, veillez donc avant tout à bien suivre les préconisations du constructeur.

Concernant la norme API, privilégiez idéalement la norme API SH idéalement (SJ possible).

L’offre d’huile pour voitures anciennes sur le marché


Les huiles “spécifiques” pour voitures anciennes

Le secteur de la voiture ancienne est particulièrement porteur ces dernières années. Et les différentes marques de lubrifiants l’ont bien compris, comme en témoigne l’offre pléthorique d’huiles spécifiques pour voitures anciennes.

Total (Elf), Castrol, Motul, Yacco… aujourd’hui toutes les grandes marques de lubrifiants ont leur propre gamme d’huile “Classic” ou “Collection” spécifiquement conçues pour nos voitures anciennes.

Vendues entre 2 et plus de 3 fois plus chères qu’une huile équivalente de marque “centre auto”, est-ce que ces huiles valent vraiment le coup ?


Comparatif de prix des huiles 20W50 minérales sur le marché

Si l’on recherche de la 20W50 minérale (l’huile préconisée pour la plupart des voitures anciennes depuis les années 50), voilà ce que l’on peut trouver sur le marché (tous les prix sont donnés pour un bidon de 5L) :

Comparaison des prix des huiles 20W50 pour un bidon de 5L.

Bon, on ne va pas se le cacher, les jolis bidons en métal au design “d’époque” des grandes marques attirent l’œil. En tout cas, c’est toujours plus sympa qu’un bidon en plastique gris de chez Norauto. Certes, ça peut parfaire un peu la déco dans le garage…

Bon, OK, ça a moins de gueule que les bidons en métal que l’on a vu plus haut. Mais qu’en est-il de ce qu’il y a l’intérieur ?!

Mais l’habit ne fait pas le moine… ce qui nous intéresse ici, c’est surtout le contenu ! Entre une huile Norauto à 15,95€ et une Motul Classic à près de 50€, les caractéristiques “de base” sont équivalentes : on est bien sur de la 20W50, minérale, avec une norme API quasi équivalente (respectivement SF et SG). Qu’est-ce qui justifie alors un écart de prix aussi important ?


Qu’est-ce qui justifie un écart de prix aussi important entre deux huiles apparemment semblables ?

Ne trouvant aucune réponse précise à ma question sur la toile, je me suis donc directement tourné vers les fabricants en leur posant exactement cette question : “Qu’est-ce qui fait la différence entre votre huile (ici pour l’exemple de Total la HTX Collection 20W50 à 55,90€ les 5 litres), et par exemple une huile Norauto 20W50 minérale à 15,95€ ?”

Je n’ai reçu que deux réponses sur les 5 fabricants contactés : Norauto et Total (Elf). Ni Motul, ni Castrol, ni Yacco ne m’ont apporté de réponse.

Réponse de Norauto : en résumé il n’y aurait pour eux aucune différence technique entre l’huile de leur propre marque et les huiles Elf, Castrol etc, vendues pourtant beaucoup plus chères.

Réponse de Total (Elf) : “Pour revenir à votre questionnement, vous comprendrez aisément qu’il nous est difficile de nous prononcer quant à la formulation et aux performances de l’huile Norauto dont vous faites référence.

Elf HTX Collection 20W-50, est un lubrifiant dont la formule a été spécifiquement développé pour garantir protection et longévité des moteurs des véhicules classiques. L’équilibre du grade de viscosité 20W-50 génère moins d’usure et permet d’assurer étanchéité et une plus grande protection, mais ce n’est pas le seul paramètre important. Notre centre de recherche a développé spécifiquement la gamme Elf HTX, pour assurer le bon équilibre entre huile de base et additifs pour permettre de répondre aux contraintes des carburants utilisés de nos jours tout en garantissant les performances des moteurs lubrifiés.

Huile de Base et Additifs ont été soigneusement sélectionnés pour nettoyer impuretés et résidus de combustion sans pour autant altérer les niveaux de compressions nécessaire au bon fonctionnement du moteur. La compatibilité aux joints d’époque a été prise en compte et la « lubrifiance » de la gamme HTX a été renforcée pour limiter l’usure des pièces en mouvement. De plus une attention particulière a été portée contre la rouille et la corrosion, afin de parer au phénomène de condensation liée à une utilisation non régulière du véhicule.”

Beaucoup d’arguments (marketings ?) intéressants, mais cela ne nous dit toujours pas la différence réelle entre deux huiles dont le prix va du simple au triple… Affaire à suivre donc…


Le cas des huiles “premier prix”

Que ce soit en grandes surfaces ou dans les centres autos, on y trouve toujours de l’huile “premier prix”, la plupart du temps proposée en 15W40 ou 20W50.

Ces huiles sont généralement proposées à des tarifs défiants toute concurrence. Voici un exemple de ce que l’on peut trouver chez Norauto pour de l’huile 15W40 minérale :

  • 1er prix confiance : 15W40 minérale, norme API SJ en 5L, norme ACEA A3 = 9,90€
  • Marque Norauto : 15W40 minérale, norme API SL/CF en 5L, norme ACEA A3 = 12,95€
  • Castrol GTX : 15W40 minérale, norme API SL/CF en 5L, norme CEA A3 = 19,95€

30% moins chère que de l’huile de marque Norauto et deux fois moins chère que de l’huile Castrol, on peut légitimement se demander ce que valent ces différentes huiles. Voici la réponse de Norauto :

“Les huiles premier prix sont des huiles recyclées donc moins chères. Les huile Norauto et Castrol ou autre marque ce sont globalement les mêmes huiles, il n’y a pas de différences.”


Qu’est-ce qu’une huile régénérée ? Que vaut-elle ?

Pour toutes les huiles premier prix, il s’agit en fait d’huiles “recyclées”, ou plutôt régénérées. Ce sont les huiles collectées dans les centres autos, déchèteries ou garages qui sont décantées puis à nouveau traitées. Malheureusement, ce n’est inscrit sur aucun packaging ni aucune fiche produit, impossible donc de le savoir au moment de l’achat.

Un œil averti pourra néanmoins constater que l’huile premier prix régénérée n’a pas tout à fait la même couleur qu’une huile conventionnelle : elle est un peu plus trouble et plus foncée.

On comprend donc mieux la différence de prix. L’huile régénérée sera moins stable dans le temps qu’une huile “neuve” classique et s’encrassera plus rapidement. Elle n’est donc pas recommandée pour nos moteurs.

En revanche, on utilisera volontiers cette huile premier prix recyclée pour effectuer un rinçage moteur et pour être vidangée après seulement quelques kilomètres.

Alors, comment choisir la bonne huile pour ma voiture ancienne ?


1°/ Référez-vous aux préconisations du constructeur

La première des choses à faire est bien entendu de consulter les préconisations du constructeur. Vous pouvez les trouver dans la notice d’utilisation ou le manuel entretien de votre voiture ancienne.

Préconisations de Renault dans la notice d’utilisation d’une Renault 4 de 1962.

Si vous ne l’avez pas, vous pourrez retrouver également les préconisations du constructeur dans la RTA ou le manuel de réparation correspondant à votre ancienne.

Cela vous donnera une première idée du type d’huile dont votre moteur a besoin : minérale / synthétique ? monograde / multigrade ? quelle viscosité ? Fort heureusement, la plupart des huiles préconisées à l’époque pour nos voitures anciennes existent toujours sur le marché, exception faites des fameuses huiles Antar au Molygraphite.

En revanche, les préconisations du constructeur ne vous donneront que très rarement la norme API de l’huile qu’il convient d’utiliser. Dans certains cas, vous n’aurez même aucune information disponible quant au type d’huile que vous devez utiliser, notamment pour les ancêtres.

Dans ces deux cas, il vous faudra adapter le choix de l’huile en fonction de l’année de votre véhicule.


2°/ Choisissez votre huile en fonction de l’année de votre ancienne

Pour cette section, je vous laisse retourner au paragraphe un peu plus haut concernant les huiles à utiliser selon les années et l’évolution de nos autos.

Cela vous permettra de déterminer à la fois la norme API la plus adaptée à votre ancienne, mais aussi l’ensemble des caractéristiques de l’huile.

Pour résumé très rapidement :

  • Véhicules avant 1930 : Huile minérale monograde SAE 30 en hiver, SAE 50 en été. Norme API SB.
  • Véhicules des années 1930-1940 : Idem que pour les véhicules avant 1930. Possibilité d’utiliser une huile à la norme API SC pour les moteurs restaurés.
  • Véhicules des années 1950-1960 : Huile minérale multigrade 20W50 en général (ou 15W50 / 15W40 selon préconisations constructeur). Norme API SE/SF idéales (SG possible).
  • Véhicules après 1970 : Huile minérale multigrade 15W40 en général, 20W50 ou 15W50 selon préconisations constructeur. Norme API SG idéalement, SJ possible.

Attention, ce ne sont que des préconisations générales utiles qu’en cas de manque d’informations : elles ne remplaceront jamais les préconisations du constructeur.


3°/ Quelques règles générales pour choisir son huile en cas de doute


L’huile préconisée est introuvable sur le marché

Parfois, le constructeur recommande une huile qui se révèle être introuvable sur le marché. En voici un exemple :

Extrait de la RTA de la Renault 4, moteur Billancourt 747 cm3

Ici la RTA préconise une huile 20W40 minérale pour des températures “normales”. Cette huile n’existant plus sur le marché, on fera le choix de l’huile se rapprochant le plus :

  • Soit de la 20W50 pour les températures “normales”.
  • Soit de la 15W40 pour l’hiver et si les températures sont particulièrement faibles dans votre région.

Le constructeur préconise différentes viscosités d’huile

Parfois, le constructeur préconise plusieurs types d’huile, avec généralement deux viscosités différentes. Laquelle choisir dans ce cas ?

Extrait de la notice d’utilisation de la Renault 4 GTL (1989) : plusieurs huiles sont préconisées.

Dans l’exemple ci-dessus, le constructeur préconise indifféremment de la 15W40 ou 20W50 pour les températures modérées. Laquelle des deux huiles dois-je choisir ?

  • Si vous faites surtout de petit trajets, optez pour l’huile la plus fluide (15W40 dans notre exemple), car celle-ci n’aura pas le temps de beaucoup chauffer.
  • Si votre moteur est particulièrement sujet aux fuites d’huile, optez pour l’huile la plus épaisse (20W50 dans notre cas), cela permettra de limiter les pertes. Même chose si votre moteur est particulièrement kilométré et usé, une huile épaisse pourra compenser légèrement les jeux.

Je ne sais pas comment a été fait l‘entretien de mon ancienne dans le passé

Vous venez d’acheter une ancienne, vous désirez faire l’entretien vous-même et vous avez bien raison ! 😉 Seulement voilà, comme souvent, vous n’avez pas le carnet d’entretien ni de factures vous permettant de savoir à quand date la dernière vidange et quelle huile a été utilisée dans le moteur jusqu’ici.

Dans ce cas, il est préférable de faire une vidange à chaud puis ce qu’on appelle un “rinçage” du moteur avec une huile légèrement détergente (premier prix). Cela vous permettra de :

  • débarrasser le moteur de toutes les impuretés qui ont pu être accumulés à cause d’une huile trop encrassée (intervalle de vidange non respectée).
  • pouvoir utiliser une huile semi-synthétique ou synthétique (si préconisé par le constructeur bien sûr) même si votre moteur a tourné avec une huile minérale jusque-là.

De bons conseils extraits de la RTA de la Renault Dauphine. On entend par un “changement de catégorie”, un passage d’une huile minérale à synthétique ou d’une huile monograde à multigrade.


Quelle huile pour redémarrer un moteur qui n’a pas tourné depuis très longtemps ?

Une règle d’or pour redémarrer un moteur après de longues années d’immobilisations : évitez absolument les huiles détergentes ! Si vous avez bien suivi (:)) évitez donc les huiles synthétiques, qui vont décoller les boues et calamines accumulées avec le temps et venir obstruer le circuit de lubrification avec un risque de couler une bielle.

Pour en savoir plus sur les précautions à prendre et la procédure à suivre pour le redémarrage d’un moteur, voici le lien vers l’article dédié :



4°/ Bien choisir la qualité et la marque de son huile

Huile premier prix ? Marque distributeur ? Grandes marques ? Huile spécifiques pour voitures anciennes ? Que choisir ?

Pour cette rubrique je suis toujours dans l’attente d’informations complémentaires des fabricants d’huile… Car pour le moment, je n’ai pas d’explications sur l’écart de prix aussi important entre les différentes gammes d’huile, mis à part le packaging…

Je vous tiens informé dès que j’ai plus de matière !

Bon, c’est de l’huile pour moteur 2 temps certes, mais l’ambiance de la photo est bien trop belle… 😉

J’espère que cet article vous a plus et qu’il vous est utile. Si vous avez la moindre interrogation ou remarque concernant les huiles à utiliser pour nos chères voitures anciennes, n’hésitez pas à nous la partager en commentaires juste en bas de l’article ! 😉

40 commentaires

  • Christophe

    Bonjour Tristan,
    Encore un superbe article très clair, concis et précis.
    Pour des novices comme moi, ce n’est que du bonheur … et la référence.
    Bravo … et encore !!!
    Merci
    Christophe

  • Patatrak07

    Bonjour. Que de renseignements dans vos exposés ! Bravo. Je voudrais apporter mon expérience : une vidange effectuée avec une huile 1° prix dans une DS 19 sans aucun problème jusque là. Tout de suite apparition de cliquetis à l’accélération, puis bielle coulée en… 20..30km ? Tout ça pour ”gagner” qq Frans à l’époque ! Depuis j’ai toujours mis une huile de marque.
    Au plaisir de lire votre prochaine rubrique.
    Patatrak 07

    • Tristan

      Bonjour Patrick,

      Merci beaucoup pour votre retour d’expérience, très intéressant !
      Cela confirme ce que j’écrivais dans l’article : on évitera les huiles premiers prix régénérées qui n’ont pas tout à fait les mêmes propriétés que les huiles conventionnelles (risque de décollement des particules dans le moteur, s’encrasse plus rapidement, moins stable dans le temps).

      Merci encore 😉
      A bientôt,
      Tristan

  • LIRA

    Bonjour,
    La mienne a sans doute été dans une vie antérieure une sortie de grange mais elle a été restaurée sans toutefois que j’ai pu avoir beaucoup d’informations.
    Grâce à vous je sais qu’il me faut prendre de la Castrol 20/50 minérale SE (ou SF).
    Merci donc.

  • LIRA

    Sauf que depuis mon billet du 23 février, mon mécanicien souhaite plutôt opter pour de l’Héritage GTZ en 20/50. Bon, mais c’est toujours le même indice de viscosité.

  • Jacques

    la Gtz 20/50 de chez Igol est une api SF 20/50 Minérale également….Nous connaissons bien IGOL sur Amiens lequel est un fabricant ancien très sérieux dans la continuité de ses fournitures…votre garagiste est sans doute affilié à Igol pour ses appros et c’est sans doute plus facile pour lui de se procurer ce type d’huile qu’il n’utilise sans doute pas tous les jours. J’utilsais pour ma Traction de la total 3000 ou de la elf mais plus de disponibilité …c’est pas assez cher pour être vendu et remplacé par de beaux bidons tôles mais à bouchons plastiques !!!
    j’utilise maintenant cette Igol sans problème !!!
    suggestion: il serait aussi bon pour nos anciennes de s’intéresser aux huiles pour boite/pont !!!

    • Tristan

      Bonjour Jacques,

      Effectivement, j’ai découvert la gamme IGOL Héritage après avoir rédigé cet article. Leur 20W50 est moins chère que les huiles équivalentes d’autres grandes marques également en API SF. Peut-être que le packaging 100% plastique y est pour quelque chose…
      Je vais la rajouter dans l’article 😉

      Au sujet des huiles pour boîtes de vitesses et ponts, je compte me pencher sur le sujet sur le blog très rapidement !

      A bientôt,
      Tristan

  • LIRA

    Une autre huile certes plus chère mais plus moderne, toujours en 20/50 et toujours en minérale, c’est la Füchs Formula. C’est finalement celle-là que mon mécanicien a utilisée …parce qu’il a un accord avec cette marque pour toutes les voitures de son garage, aussi en synthétique bien sûr pour les moteurs turbo-compressés.

  • Maka

    Merci Tristan pour cet articule très instructif.

    J’ai une question concernant le liquide de refroidissement, tu utilises quoi pour ta mini? J’ai cru comprendre qu’il fallait utiliser la bleu (g11 type c) pour une mini de 1993.

    Aurais tu un avis la dessus ?

    Merci.

    • Tristan

      Bonjour,

      Concernant le liquide de refroidissement,sur la plupart des anciennes dont la Mini, un universel minéral (type C) est recommandé. Le manuel de réparation préconise d’ailleurs un liquide anti gél “Universel”.
      L’important est surtout de bien utiliser le même liquide quand tu fais l’appoint (ou vidanger et repartir sur un liquide neuf) et ne pas mélanger du liquide minéral avec du liquide organique.

      A bientôt,
      Tristan

  • Manfred

    Hallo Tristan ein schöner und informativer artikel über die öle,ich besitze 2 kanister Antar Molygraphit öl kann ich das in meinem 2008 dacia sandero zum auffüllen benutzen oder ist es zu schade für diesen motor?

  • Edward Dillinger

    #Bonjour à tous, Êtes-vous à la recherche d’un trader professionnel, d’un gestionnaire de crypto-monnaie/forex et binaire qui vous aidera à trader et à gérer votre compte avec de bons et énormes bénéfices en retour. vous pouvez contacter M. Anderson pour votre plan d’investissement, car il m’a aidé à gagner 8 600 USD avec peu de fonds d’investissement. M. Anderson, vous êtes le meilleur trader que je puisse recommander à tous ceux qui souhaitent investir et négocier avec un véritable trader, il aide également à récupérer les fonds perdus. Vous pouvez le contacter sur son WhatsApp : (+447883246472) tdameritrade077@gmail. com Je vous conseille de ne pas hésiter Il est génial.

    • Pierre

      De nouveau possesseur de ma C4G ,36 ans après l’avoir vendue suite à des problèmes de la vie,
      Retrouvée et rachetée définitivement…

  • Thierry Waldmann

    Première fois depuis 1997′,j’essayer avec “AMSOIL” 20w50 100% synthétique (Made in USA) dans son moteur la 404 Injection 1966’… en 5 ans,elle fonctionne trés-bien ! le moteur tourne est beaucoup plus silencieuse et plus fluide comme l’horloge Suisse.Je l’utilise d’AMSOIL sans problème dans le moteur 404… Vidange tous 10.000 km… mais brun foncé. Minérale,c’est chauffe et toujours noir de merde !!!
    Vive d’Amsoil pas en France.

  • Gilles B

    Bonjour,
    Excellent article !
    Cependant, il ne traite que des huiles moteurs.
    Sur les notices des anciens véhicules avant guerre, il existe un “Tableau de graissage” qui fait référence à des huiles :
    – “Vacolub”
    – “Mobilcompound”
    – “Mobilubricant ‘P’ ”
    – “Mobilubricant ‘S’ ”
    Impossible de trouver à quoi cela correspond !….
    Pourriez-vous nous éclairer ?
    Merci
    Cordialement

  • Michel Pinson

    jusqu’ a fin des années 50 (environ) les moteurs fonctionnaient avec de l huile minérale non détergente monograde 20 SAE par exemple; l intérieur des moteurs étaient recouvert de dépôts accrochés aux parois des carters . A l arrivée des huiles détergentes et dispersive cette nouvelle huile mise dans ces anciens moteurs nettoyait les carters ,les résidus transportés par l huile bouchaient la crépine ou par centrifugation les conduits du vilebrequin. L activité des garages lié au “coulage de bielle” augmenta TRES fortement au début des années 60. Ce problème a marqué toute une génération de mécaniciens de l époque.

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