Dossiers,  Quelle essence dans mon ancienne ?

Voiture ancienne : faut-il de l’additif dans l’essence sans plomb ?

Après s’être demandé “Quel carburant dois-je mettre dans ma voiture ancienne ?, on se pose souvent la question “Faut-il ajouter un additif substitut de plomb avec le SP95 ou SP98 ?” Il n’y a pas de règles absolues car c’est une question à prendre au cas par cas, néanmoins je vais tenter ici de donner des éléments de réponse pour que vous puissiez savoir si votre ancienne a besoin d’un additif ou non ! 😉

Vous avez déjà lu l’article pour savoir quelle essence mettre dans votre voiture ancienne ? Si ce n’est pas le cas, je vous invite à le lire avant de parcourir celui-ci (lien ci-dessous). En effet, les deux questions sont liées et le premier article vous aidera à comprendre de quoi on parle ici ! 😉


Il y a deux écoles dans le monde de la voiture ancienne : ceux qui mettent de l’additif dans leur essence, “parce qu’il faut bien remplacer le plomb !”, et ceux qui n’en mettent jamais, “parce que j’en ai jamais mis et que je n’ai jamais eu de problème !”.

Je me suis intéressé à la question car je trouvais étrange que ma 4L de 1988 pouvait fonctionner à l’essence sans plomb (selon le manuel technique) alors que la 4L de mon frère, de 1986, nécessitait l’utilisation d’un additif substitut de plomb. Vous trouverez donc dans cet article, quelques explications !


L’ESSENCE DITE “PLOMBÉE

Quel était le rôle du plomb dans l’essence ?

1°/ Le plomb permet d’augmenter l’indice d’octane de l’essence et a donc un rôle antidétonant, en évitant que le mélange air-essence n’explose trop tôt.

2°/ A l’époque, les sièges de soupapes sont usinés dans la matière première de la culasse qui est une pièce dites “coulée”, de la fonte généralement. Or la dureté des pièces coulées est assez faible et nécessite un niveau élevé de protection là où le métal est battu avec force. Le plomb, dans sa forme oxydée, avait donc pour seconde mission de jouer le rôle d’amortisseur entre la soupape et son siège et permettait ainsi de “refroidir” et protéger les têtes de soupapes ainsi que leurs sièges dans la culasse.


Historique de l’essence plombée

1930 – 1970 : l’apogée de l’essence plombée

Le plomb (Tetraethyl) est ajouté à l’essence depuis les années 1920 dans l’industrie aéronautique d’abord, puis progressivement à partir des années 1930 et 1940 dans l’industrie automobile aux Etats-Unis d’abord, sous l’influence de General Motors. Entre 1940 et 2000 en France, les deux carburants essence proposés était plombés : il s’agissait du supercarburant plombé et de l’ordinaire.


1970 – 2000 : remise en question et arrêt progressif du plomb

Néanmoins, le plomb dans l’essence commence à poser problème avec la modernisation de l’industrie automobile. Non pas pour des préoccupations écologiques au départ comme on l’entend souvent, mais à cause de son incompatibilité avec les catalyseurs qui font leur apparition sur les véhicules modernes dans les années 80. Même si le plomb est un polluant très toxique, c’est avant tout son caractère nocif pour le pot catalytique qui précipita sa disparition dans l’essence. Le plomb n’en était pas directement responsable, mais ce sont le chlore et le brome qui étaient ajoutés aux sels de plomb pour faciliter leur évacuation qui empêchaient le bon fonctionnement du catalyseur.

Ainsi, au milieu des années 80, les constructeurs anticipent l’arrêt du plomb dans l’essence et commencent à concevoir des moteurs pouvant fonctionner au sans plomb. Les sièges de soupapes seront désormais en acier trempé et non plus en fonte et n’auront donc plus besoin du plomb pour les “protéger”. Dans le même temps, les progrès de raffinage, l’ajout de MTBE (Methyl Tertiary Butyl Ether) dans l’essence et différentes techniques permettent d’augmenter l’indice d’octane et donc de conserver l’effet anti-détonant sans avoir recours au plomb. C’est alors que la majorité des véhicules mis en circulation après 1987 seront équipés pour fonctionner à l’essence sans plomb.


2000 – Aujourd’hui : l’ère du sans-plomb

L’essence sans plomb 95 et 98 font donc leur apparition et remplacent progressivement le supercarburant plombé et l’ordinaire. Ces derniers sont bien évidemment toujours en vente dans les stations services à ce moment-là, pour tous les véhicules du parc automobile fabriqués avant 1987. Les 2 carburants plombés disparaissent définitivement au 01/01/2000. C’est là que vont intervenir les additifs substituts de plomb ! 🙂

TOUT SAVOIR SUR L’ADDITIF SUBSTITUT DE PLOMB

Apparition de l’additif ARS

Pour tous les véhicules d’avant 1987 encore en circulation (1,1 millions de véhicules à l’époque) et dont les sièges de soupapes sont conçus pour fonctionner avec du plomb, l’arrêt de la commercialisation des essences plombées est un problème. Il est donc proposé entre 2000 et 2006 environ le supercarburant ARS (Anti Récession de Soupapes) fabriqué sur une base de sans-plomb 98 auquel on ajouté un additif substitut de plomb. Cet additif compense ainsi la disparition du plomb et permet de pallier au problème de détérioration des sièges de soupapes.

Depuis 2006 et aujourd’hui encore, cet additif est uniquement proposé en flacon concentré, à diluer avec l’essence lors du plein à la pompe.


De quoi sont composés les additifs substitut de plomb ?

Il existe aujourd’hui une multitude d’additifs de marques différentes sur le marché aujourd’hui, et tous n’ont pas la même composition. Néanmoins, la base du substitut du plomb est le potassium, qui est le composant majeur de la totalité des additifs substituts de plomb aujourd’hui.

Le restant de la composition sont des additifs, qui diffèrent selon les fabricants :

  • Des additifs détergents permettant de garantir la propreté des sièges et têtes de soupapes : indispensable pour prévenir leur échauffement.
  • Additifs catalyseur de combustion.
  • Additifs permettant d’éviter l’oxydation du carburant durant une immobilisation prolongée.

Motul, Wynn’s, Restom, Bardahl et bien d’autres… l’offre d’additifs substituts de plomb est pléthorique aujourd’hui sur le marché.


Faut-il obligatoirement un additif dans l’essence sans plomb pour ma voiture ancienne ?

Vous l’aurez compris, pour la plupart des véhicules conçus après 1987, l’utilisation du sans plomb n’est pas un problème. Pour les véhicules antérieurs à 1987, l’utilisation d’un additif est fortement recommandée. Pour autant, dans les deux cas de figure, il est plus prudent de vérifier le manuel d’utilisateur de votre voiture ancienne ou la revue technique pour en avoir le cœur net : si votre véhicule peut fonctionner à l’essence sans plomb, ce sera forcément stipulé. De plus, s’il est écrit que votre véhicule est conçu pour fonctionner avec de l’ordinaire ou du supercarburant plombé par exemple, c’est que le moteur a besoin de plomb : dans ce cas, l’utilisation d’un additif est recommandé 😉

L’utilisation de l’additif, une pratique controversée

Cela étant dit, on peut voir et entendre certains témoignages de possesseurs de voitures anciennes qui affirment n’avoir jamais mis d’additif dans l’essence pour des moteurs qui devraient normalement en avoir besoin et n’avoir pourtant jamais eu problème avec leurs sièges de soupapes. Pire, certains affirment que l’additif n’est qu’une vaste fumisterie et qu’il serait responsable d’un encrassement et d’une usure prématurée du moteur.

Ce ne sont que des affirmations et il est difficile de prouver que l’additif est directement responsable de ces conséquences néfastes, qui peuvent être causées par bien d’autres facteurs. Comme il est difficile de prouver que le substitut a bien joué son rôle de protection des sièges de soupapes...

Il serait intéressant de démonter le moteur d’un véhicule ancien qui a roulé plus de 100 000 km par exemple sans utiliser d’additif, cela permettrait d’avoir la preuve ou non qu’une essence sans plomb peut faire des dégâts pour un véhicule antérieur à 1987. Ce qui est sûr, c’est que la différence ne pourra se voir qu’à long terme : à court terme, un moteur ne fonctionnera pas mieux ou moins bien avec un additif substitut de plomb.


Changer ses sièges de soupapes en fonte par des sièges en acier trempé

Il se peut que les sièges de soupapes sur la culasse de votre ancienne ait été changés par une version en acier trempé. Dans ce cas, votre voiture peut fonctionner sans problème à l’essence sans plomb. D’ailleurs, si vous rénovez votre moteur, profitez-en pour changer ou faire changer vos sièges de soupapes, ça ne coûte pas grand chose lorsque votre moteur est déjà démonté.

EN CONCLUSION, COMMENT SAVOIR SI MA VOITURE ANCIENNE A BESOIN D’UN ADDITIF SUBSTITUT DE PLOMB ?

Que met cet homme dans sa 2CV à l’époque ? Du plombé, assurément ! Aujourd’hui, cette 2CV aurait-t-elle besoin d’additif pour fonctionner au sans plomb ?

Plusieurs étapes vont permettre de déterminer si vous allez devoir ou non utiliser un additif à chaque passage à la station essence :

  1. Mon véhicule a-t-il été mis en circulation avant 1987 ? Si oui, il y a de fortes chances pour qu’il ait besoin d’un additif. Si non, il peut fonctionner à l’essence sans plomb.
  2. Dans le cas où mon véhicule a été mis en circulation en 1987 ou dans les mois précédents ou suivants, il est plus prudent de consulter le manuel d’utilisateur ou la revue technique : ils vous indiqueront pour quelle essence le moteur a été conçu (essence plombée : ordinaire ou supercarburant ; essence sans plomb).
  3. Mon véhicule a-t-il subi une modification des sièges de soupapes en acier ? Si oui, il pourra fonctionner à l’essence sans plomb sans problème. Mais cela impose de connaître l’historique de la voiture pour en avoir le cœur net.

N’hésitez pas à donner votre avis ou partager votre expérience en commentaire : mettez-vous un additif dans votre ancienne ? Avez-vous déjà constaté des sièges de soupapes détériorés à cause d’une essence sans plomb ?

Vous pouvez également nous suivre et nous poser toutes vos questions sur notre Facebook (Sortie de Grange) ou sur Instagram (sortiedegrange). 😉

38 commentaires

  • Hervé Giroux

    Bonjour,
    Je viens de lire votre article sur l’additif destiné à remplacer le plomb dans l’essence….
    J’ai une question pour vous :
    Qu’en est t il des véhicules, antérieurs à 1987, dont la ou les culasses(s) sont en alu et donc les sièges de soupapes forcement rapportés (2cv par exemple) ?
    Est-ce que les sièges rapportés ne sont pas forcément en acier ?

    Pour ma part je n’utilise pas d’additif, je possède trois anciennes différentes : 2CV Azam 1967, Triumph TR6 1973, 404 Peugeot 1961… Après 8 ans d’utilisation de la Deuch et de la TR (culasse en fonte et sieges rapportés), aucun problème; la 404 roule ainsi depuis 2018…

    Cordialement à vous lire…

    • Tristan

      Bonjour Hervé,
      Merci pour votre message.
      Effectivement, pour les véhicules dont les sièges de soupapes ne sont pas usinés dans la culasse mais rapportés et donc renforcés, je ne vois vraiment pas l’utilité de l’additif sans-plomb.
      Je n’ai pas encore démonté assez de moteurs pour savoir si tous les sièges de soupapes des moteurs à culasse alu sont en acier, mais en même temps je ne vois pas bien dans quelle autre matière ils pourraient être faits !
      Je suis actuellement en formation au Conservatoire National des Véhicules Anciens et tous les professionnels que je côtoie s’accordent à dire que l’additif n’a aucun effet bénéfique…
      J’espère avoir répondu à votre question !
      A bientôt,
      Tristan

      • Vincent

        Bonjour Tristan, je découvre ton site, très intéressant et bien documenté ! J’ai une petite question pour toi concernant le sujet “additif sans plomb ou pas”: j’ai une Visa Club (bicylindre 652) de 1981 et il se trouve que ces moteurs (à l’instar de ceux des Porsche, etc…) étaient d’origine traités au Nicasil, ce qui optimisait les frottements et renforçait la résistance des cylindres et culasses. Partant de ce principe, et suivant les avis donnés par certains, je n’ai jamais rajouté d’additif dans mes bicylindres 652 (j’en suis à ma 2e Visa Club). Mais j’aimerais avoir un avis scientifique sur la question, concernant spécifiquement ce moteur traité Nicasil. Autre question: je roulais jusqu’à présent au SP98, et avec la hausse des prix, j’ai essayé le SP95-E10, et la Visa a l’air de bien le tolérer (pas de différence sensible dans la puissance, pas entendu de cliquetis…) Qu’en penses-tu ? Merci d’avance pour tes conseils. Bien cordialement, Vincent du 74.

        • Jean-Noel Fruneau

          Bonjour. Dans les années 70, J’étais gros rouleur : 40 à 50 000Km/an.
          J’ai acheté une 4L d’occasion. On m’a conseillé de rouler à l’essence ordinaire, moins chère.
          Pas de cliquetis, ni aucun problème.
          Un jour au moment de faire le plein, la station était en rupture de stock. J’ai donc fait le plein de super. Ma 4L a gagné un peu en nervosité et a consommé nettement moins. Ce qui a plus que compensé la différence de prix.
          Depuis, j’ai toujours utilisé du super.
          Jean-Noel

  • pierregdlj

    Bonjour Tristan,

    Je découvre ton site, très intéressant et mis à jour récemment.
    J’apprécie aussi les photos de qualité et l’orthographe parfait.

    A propos des additifs : j’ai roulé en R9 Cléon 1988 pendant 15000km environ, sans jamais mettre d’additif, et sans souci. Je roule maintenant en R4 GTL Clan 1988 (voir adresse “site web”), toujours sans additif. Et je ne sais pas si je dois en mettre ou pas. Je tourne d’ailleurs au SP95-E10 sans aucun souci, après des réglages carbu aux petits oignons. 😉

    Autre précision à apporter : je roule aussi depuis 12 ans en Honda CB400N de 1979, sans additif non plus.
    Mais il est important de se souvenir qu’au Japon, ils roulent au SP depuis… 1972 !

    A plaisir de te lire.

    • Tristan

      Bonjour Pierre,

      Je te remercie tout d’abord pour tes encouragements à propos du site. C’est très motivant pour moi ! 😉

      Concernant l’additif, c’est un vaste sujet… Pour tes moteurs Cléon de 1988, ils sont de toute façon suffisamment récents et ont été modifiés pour pouvoir fonctionner au sans-plomb. Tu n’as donc absolument pas besoin d’additif pour ta R9 ni ta R4 de ces années-là.

      Pour les plus anciennes… J’ai écrit l’article il y a un an maintenant. Depuis, j’ai pu lire, entendre ou constater pas mal de nouvelles choses qui tendent à me faire changer d’avis sur l’additif.
      En résumé, il n’y a pas vraiment d’études prouvant que l’additif est bénéfique ni même utile pour nos moteurs anciens qui roulaient jadis au plombé. Les mécaniciens et restaurateurs ne constatent pas non plus de dégâts au niveau des soupapes ou sièges de soupapes malgré le non ajout d’additif. On a pourtant plus de 20 voire 30 ans de recul maintenant..

      Je vais donc mettre à jour l’article dans les jours à venir pour apporter de nouvelles précisions et pistes de réflexion sur ce sujet qui anime les débats ! 😉

      Au passage, ton sujet est très sympa sur le forum Caradisiac, bravo !
      Au plaisir,
      Tristan

  • TINELLI

    Bonjour,

    Je suis en plein dans al remise en état d’une 2cv de 1981, la culasse et bien en alu et les sièges de soupape sont en fonte et pas en métal,compte tenu des ses qualités intrinsèques il ne devrait pas y avoir de problème avec le sans plomb.

    ange

    • Tristan

      Bonjour,
      Qu’entendez-vous par « ses qualités intrinsèques » ?
      Mais oui, dans tous les cas il ne faut pas se prendre la tête avec l’additif…

      À bientôt,
      Tristan

      • Fredo

        Bonjour, merci de vous être penché sur la question de l’additif.
        Tout comme l’huile molygraphite Antar utilisée depuis 1934 jusqu’au milieu des années 80 je crois, cette dernière n’avait plus que quelques traces de graphe devenue inutile et néphaste aux nouvelles générations de moteurs, et dépassée par les autres huiles multigrades.
        Donc Antar avait tranquillement versé vers une huile sans graphe, histoire de ne pas inquiéter tous les utilisateurs, à qui nous changions leur huile fétiche.
        Cela c’est fait sur plusieurs années, sans provoqué de tolés, ni de de procés pour tromperie, ou d’avoir fait casser des moteurs …le comble.
        Donc, on ne me fera pas croire, que du jour au lendemain, l’essence “plombée” ait été retirée du jour au lendemain, mais que le taux de “plomb”ait été diminué au fil du temps, pour les mêmes raisons qu’ANTAR.
        On peut penser à raison, que si cette essence plombée avait été supprimée du jour au lendemain, qu’un tas de pannes mécaniques auraient…à tord…été mis sur cette modification de carburant.
        Ils ont sûrement pas pris ce risque.
        Tout ça pour dire que je roule en Ds de 1964 (et d’autres)qui à connu la molygraphite, et l’essence plombée.
        Elle s’en passe très bien aujourd’hui, et sans additif.

        • Tristan

          Bonjour,
          Merci pour votre commentaire et ces explications historiques sur l’huile Antar et l’additif.
          Je suis aujourd’hui convaincu, comme vous, que les voitures anciennes qui roulaient autrefois au plombé peuvent très bien se passer d’additif et rouler normalement au SP98. En tout cas, jusqu’à preuve du contraire…

          A bientôt,
          Tristan

  • Borie

    Bonjour, site très intéressant ! Je récupère une MGB GT de 1971. Le carburant à utiliser est donc du SP98. Si je comprends bien, il est recommandé de mettre de l’additif.
    Pour autant pouvez vous me dire comment doit on faire cela en pratique? Je suis totalement novice !
    Merci pour vos conseils

    • Tristan

      Bonjour,
      Tout à fait, il est préférable de mettre du SP98.
      Concernant l’additif… C’est un vaste sujet. Lorsque j’ai rédigé cet article, j’étais convaincu que l’additif substitut de plomb était utile et bénéfique pour certains moteurs. Aujourd’hui, après avoir entendu beaucoup d’avis de professionnels et en en discutant autour de moi, je suis beaucoup plus sceptique sur le sujet, voire plutôt contre l’ajout de cet additif. Pour moi, ce n’est donc pas utile de vous prendre la tête avec l’additif pour votre MGB, je vous conseille de ne pas en mettre.

      A bientôt 😉
      Tristan

  • JEUNOT

    Bonjour, Je découvre votre site qui répond en partie à la question de l’additif. Je vais être propriétaire d’une 2cv de 1983 qui, d’après l’ancien propriétaire roule au 98 sans additif. Or je récupère ce véhicule à Lyon et je le ramène à Chantilly dans l’Oise soit environ 550 kms. Dois je continuer sans additif ou avec additif? Si par précaution j’utilise l’additif cela ne peut pas être préjudiciable au moteur?
    Merci pour votre conseil car je pars mercredi 28/10 à Lyon.

    • Tristan

      Bonjour,

      A mon sens, vous n’avez pas besoin d’utiliser d’additif pour une 2CV de 1983. Le SP 98 sans additif fera tout à fait l’affaire.
      Dans tous les cas, que vous utilisiez ou non l’additif, cela n’aura aucun impact sur votre moteur pour le trajet que vous devez faire (500 km).

      J’espère avoir répondu à votre question.
      A bientôt,

      Tristan

  • Jacques

    bonjour
    sur ma Traction avant à moteur 11D (donc coussinets minces de bielles) j’ai utilisé très peu de temps l’additif mais suite au démontage d’une tronçonneuse Sthill (2 temps) je me suis aperçu que le film laissé par l’huile “2 temps” était tenace !! difficile à nettoyer ! j’ai donc imité beaucoup de tractionistes qui mettent environ 2cl de cette huile pour 20 à 25l d’essence SP98. Je n’ai jamais remarqué un ennui sur les bougies…j’ai arrêté cette pratique depuis environ 1000km et je m’aperçoit que mon moteur cogne beaucoup plus…il est plus bruyant et moins agréable à conduire.je me demande à la lecture de ces différents articles si ce n’est pas plutôt l’absence d’additif plutôt que ce graissage de type “huile de haut de cylindre” qui en est la cause …qu’en pensez vous…cordialement Jacques

    • Tristan

      Bonjour Jacques,

      A mon sens, il y a très peu de chances pour que ce soit le manque d’additif qui donne ce genre de symptômes. Les symptômes du manque d’additif (s’il en existe vraiment) ne se verraient qu’à long terme : détérioration des soupapes ou des sièges mais je ne vois pas en quoi cela pourrait rendre un moteur plus bruyant à très court terme.

      J’espère avoir répondu à votre question !
      A bientôt,

      Tristan

  • Ceillier

    Bonjour, c’est curieux que vous ne parliez pas (ou n’ayez pas la connaissance) du dispositif à bille d’étain….du type Fuelstar….qui permet d’obtenir le même objectif que les additifs sans la contrainte. A moins que je n’ai pas vu l’article sur votre site…

  • Lelievre dominique

    Je viens d’acquérir une méhari de 1972,l’ancien propriétaire mettait de l’additif, dois je continuer, où puis je me contenter de mettre du sp98.
    Merci

    • Tristan

      Bonjour Dominique,

      C’est un grand débat… De mon point de vue vous pouvez simplement vous contentez de SP98 pour une Méhari. Je ne mets aucun additif dans aucune de mes anciennes depuis presque 10 ans et je n’ai jamais rencontré de soucis…

      A bientôt,
      Tristan

  • Pierre

    Bonjour,
    A propos des substituts au plomb, je pense que tout dépend de ce que l’on fait de son véhicule. Si c’est pour la balade du dimanche ou pour sortir avec le Club, il n’est peut être pas utile de mettre un additif. De même si on roule tous les jours sur quelques kilomètres pour aller bosser, la question peut ne pas se poser.
    Cependant, si l’on décide de faite un Paris-Marseille par l’autoroute avec son ancienne, là il faudra peut-être revoir le point de vue. Perso, dans ce cas, je mettrai de l’additif sans hésiter.
    Il y a peut-être un autre facteur à prendre en compte : sur les anciens moteurs peu poussés, la levée des soupapes n’est que 5 millimètres environ. Il n’en va pas de même chez Alfa Roméo, par exemple (j’en ai eu trois) où les soupapes lèvent d’environ 10 mm. Sans additifs, elles ne doivent pas durer bien longtemps (sauf à ne pas dépasser 3000 t/mn mais dans ce cas, où est le plaisir ?).
    Cordialement,

  • Xavier

    Bonjour Tristan,

    Je n’ai découvert votre blog que très récemment et je viens juste de lire votre article traitant de l’additif à mélanger avec du carburant sans plomb. Je roule en DS 21 carbu. Le moteur a été entièrement refait (haut et bas moteur) en 2014. J’ai depuis parcouru 80 000 km (très majoritairement sur nationales et départementales), je fais le plein avec du SP98 mais je n’ai jamais mis d’additif. Cependant, il est nécessaire de faire un réglage des soupapes à chaque vidange (5000 km).

    Bonne soirée,

    Bien cordialement,

    • Tristan

      Bonjour Xavier,

      Merci pour ce retour d’expérience intéressant, qui confirme mon avis sur le sujet de l’additif.
      J’ai parcouru + de 120 000 km en voitures anciennes depuis 8 ans, je n’ai jamais mis une goutte d’additif et je n’ai jamais constaté d’anomalies, d’usure anormale ou de dégâts particuliers.

      Le plus important pour la durabilité d’un moteur, c’est de bien l’entretenir. On oublie souvent que le réglage du jeu aux culbuteurs est une opération d’entretien courant pour nos voitures anciennes !

      A bientôt,
      Tristan

  • DE BELLIS Jean-Marie

    Bonjour,

    Je viens de découvrir votre blog, j’espère que vous pourrez répondre à ma question.
    Je suis en train de retaper ma vieille méhari qui n’a pas roulé depuis plus de quinze ans……
    J’habite Marseille, et je ne me pose pas vraiment de question quand au carburant, car il y’a du 98 sans aucun problème.
    Mais ce véhicule devrait partir en Corse, or, las-bas il n’est plus question de 98, mais de 95 et même vraissemblablement plus que du 95e10.
    Vais-je pouvoir mettre ce type de carburant dans ma méhari de 1976 ou bien devra-t-elle rester à Marseille faute de solution?

    Merci d’avance pour vos réponse et pour votre savoir.

    Bien cordialement.

    Jean-Marie

    • Tristan

      Bonjour Jean-Marie,

      La Méhari peut tout à fait rouler au 95-E5 à défaut d’avoir du 98.

      Concernant le 95-E10, c’est plus compliqué, pour une question de compatibilité avec les durites, joints, et membranes en caoutchouc qui se trouvent sur le circuit d’essence (l’éthanol assèche et finit par détruire les caoutchoucs).

      Néanmoins, si vous restaurez votre Méhari, vous pouvez remplacer les durites, la pompe à essence et les éventuels joints et membrane carburateur. Les durites modernes sont compatibles éthanol. Et il y a fort à parier que les matériaux utilisés pour les membranes des pompes à essence neuves et joints neufs soient également compatibles aujourd’hui avec l’éthanol…

      Après, tout ça n’est que de la théorie. En pratique, je connais des propriétaires de 4L qui roulent à l’E85 depuis plusieurs années (après modifications des gicleurs) sans avoir le moindre souci…

      Je ne pense donc pas que votre Méhari soit “condamnée” à rester à Marseille ! 😉

      A bientôt,
      Tristan

  • William

    bonjour ,
    comme beaucoup je découvre votre blog , ce qui m’intéresse c’est “”additif ou pas”” , pour ma part je viens de terminer la restauration d’un Peugeot J9 essence de 1983 , c’était un véhicule d’entretien ( EDF ) avec moins de 61 milles km au compteur et bien sur je me pose la mème question “”additif ou pas “” ? dans du SP98 …….
    merci par avance de vos connaissances ,
    amicalement ,
    William…..

    • Laurent Chiappini

      Le plomb n’a jamais protégé les soupapes, au contraire c’est lui qui entraîne leur récession par un dépôt d’oxyde de plomb. Cette récession a été limitée par l’ajout de dibromure d’éthylène, reconnu comme un des responsables du trou dans la couche d’ozone. Bref c’est une légende très lucrative pour une minorité et qui a empoisonné la majorité.

      Ne favorisez pas le business des additifs de perlinpinpin.

  • Franck Ricci

    bonjour, j’ai récupéré une Citroën traction de 1956, moteur 11D, qui a fonctionné 10.000 km sans additif à l’essence, le moteur avait 57.000 km d’origine et tournait comme une horloge, aujourd’hui perte de compression et siège de soupapes/soupapes endommagés, il faut rappeler que maintenant dans le SP95 et SP98 se trouve 10% et 5% d’éthanol, très détergent pour nos anciennes mécaniques ! je conseille donc vivement de rajouter de l’additif pour nos mamies , elles nous le rendent si bien !
    Franck

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